Coup de foudre : que dit la science ?

Comme beaucoup d’émotions qui nous traversent, le coup de foudre relève en partie d’un phénomène chimique et hormonal. En l’occurrence, lorsque l’amour frappe brutalement, plusieurs substances sont produites par l’organisme. Dans l’ordre, le cerveau produit d’abord de la phényléthylamine. Responsable de la transmission de la sensation de plaisir entre les neurones, cette molécule possède un effet euphorisant puissant. On la trouve aussi dans certains aliments comme – sans grande surprise – le chocolat et le vin. Elle améliore l’humeur et lutte contre la dépression. Une sensation de bien-être intense intervient donc lorsque l’on tombe amoureux d’un coup.

Ce n’est pas tout. L’organisme produit ensuite de la dopamine. « Surnommée la ‘molécule du plaisir’, la dopamine […] joue un rôle essentiel dans le mouvement, la motivation, le plaisir et la récompense », décrit l’institut du Cerveau. Elle rend euphorique dans le cas d’un coup de foudre. La sensation d’hébétude s’intensifie. De l’ocytocine, la molécule de l’attachement, est également produite.

Mais une autre molécule est produite qui explique pourquoi tomber amoureux produit aussi des effets puissants. Il s’agit de l’adrénaline. Connue comme étant la molécule de la peur, elle augmente la température corporelle et le rythme cardiaque. Le cœur bat la chamade, on rougit, on a chaud.

Au-delà de la chimie

Voici donc l’explication rationnelle du coup de foudre. Pour autant, la science n’explique pas ce qui fait que l’on tombe fou d’amour pour l’un et pas pour l’autre. Face à ce mystère, des chercheurs de l’Université de Groningen aux Pays Bas ont mené un travail pour déterminer ce qui caractérisait cette sorte de sentiment amoureux. Leurs observations les ont menés à la conclusion suivante : « L’attirance physique est hautement prédictive d’un coup de foudre ». Pour autant, on ne tombe pas follement amoureux de toutes les personnes qui nous attirent. Il demeure donc un brin de mystère dans le coup de foudre.