Coup d'État en Birmanie : "Un coup d'arrêt brutal" à l'agenda démocratique, pointe un chercheur
"C'est un très mauvais message pour les Birmans", un "coup d'arrêt brutal à l'agenda démocratique", a expliqué lundi 1er février sur franceinfo Olivier Guillard, chercheur au Cerias, le centre d'études et de recherche sur l'Inde, l'Asie du Sud et sa diaspora à l'université du Québec à Montréal, alors qu'un coup d'État mené par l'armée a eu lieu lundi en Birmanie. La cheffe de facto du gouvernement civil Aung San Suu Kyi a été arrêtée. Le ministère français des Affaires étrangères a dénoncé une "inacceptable remise en cause du processus démocratique engagé depuis une dizaine d’années", dans un communiqué.
franceinfo : Ce coup d'Etat n'est pas vraiment une surprise, selon vous ?
Olivier Guillard : C'est une mauvaise nouvelle pour les 56 millions de Birmans, pour les défenseurs de la cause démocratique, pour l'image de ce pays qui ne cesse d'être - selon les coups du sort, selon les décisions diverses et variées de ses dirigeants civils ou militaires qui ont travaillé - écornée ou pire encore. Évidemment, les Birmans savent lire et interpréter des déclarations des responsables, des militaires notamment. Elles n'étaient même pas subliminales ces derniers jours. Elles étaient totalement claires.
Ce lundi matin, la prise de fonction du parlement - l'essence démocratique de ce pays où la démocratie a bien du mal à (...)
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