«On est coupés du monde» : Mehdi Carcela, milieu marocain, raconte sa Coupe du monde

Mehdi Carcela lors d'une séance d'entraînement avec le Maroc, le 11 juin en Russie.

Mehdi Carcela, 28 ans, milieu de terrain, Standard de Liège (Belgique), 21 sélections avec le Maroc, raconte sa Coupe du monde à Libération, avant le match contre le Portugal, ce mercredi à 14 heures.

«Je m’attendais à être sur le banc vendredi dernier, contre l’Iran : j’ai connu deux clubs cette saison (Olympiakos et Standard de Liège) et n’avais plus été appelé en sélection depuis septembre. Il y a une équipe [type, ndlr] qui s’est qualifiée pour la Coupe du monde, c’est normal que ce soit elle qui joue. Avant la rencontre, j’ai croisé Reza Ghoochannejhad et Karim Ansarifard, deux Iraniens avec qui j’ai joué au Standard et à l’Olympiakos, et avec lesquels je suis resté en contact. On s’est serré dans les bras, on s’est souhaité "bonne chance". Ça reste un sport, malgré l’enjeu.

«C’est un match qu’on ne méritait pas de perdre [le Maroc a encaissé un but à la 95e minute marqué par Aziz Bouhaddouz, un de ses défenseurs, contre son camp]. On n’en a pas dormi la nuit suivante. En revoyant les images, on s’est rendu compte qu’Aziz n’y était pour rien et on a essayé de lui remonter le moral. Pour oublier, on danse, on chante sur du rap et du r'n'b français : Booba, Rohff, et en ce moment, on se marre sur Djadja d’Aya Nakamura. A l’africaine. Vendredi dernier, c’était aussi le jour de l’Aïd el-Fitr (fin du mois de ramadan et rupture du jeûne) mais on ne l’a pas fêté. On était un peu fâché par le match et on avait sieste et séance de vidéo derrière. Tout le monde ne faisait pas le ramadan de toute façon.

«On vit un peu dans une prison de luxe pendant deux mois : entraînements, repas à l’hôtel, récup dans les chambres et déplacements en avion. On est coupé du monde. On n’a pu voir nos familles que deux fois depuis notre arrivée. C’est ce qui me manque le plus, même si je parle à ma mère tous les jours, que je réponds parfois à des fans sur Instagram. Rien à voir avec la Coupe d’Afrique des nations au Gabon (en 2017). Deux cuisiniers sont venus du Maroc : (...)

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