« Les couilles sur la table » : Victoire Tuaillon perd son podcast après son licenciement par Binge Audio

MÉDIAS - C’est la fin d’une aventure journalistique autour des thématiques féministes qui aura duré sept ans. Ce mercredi 18 décembre, Victoire Tuaillon et la société de production Binge Audio ont annoncé que la journaliste, créatrice et animatrice du podcast « Les couilles sur la table » et « Le cœur sur la table », part de Binge Audio, qui l’a licenciée pour motif économique. Ses podcasts continueront à être la propriété de la société.

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Sur ses réseaux sociaux, Victoire Tuaillon reproche à Binge Audio, une des plateformes pionnières du secteur, d’avoir déposé à son nom les marques de ses podcasts sans la consulter. L’autrice dit se réserver « la possibilité de contester ce point en justice ». Celle qui redevient « journaliste indépendante », regrette une « relation » qui « se termine en très mauvais termes ». La créatrice souhaite désormais explorer les sujets qui l’intéressent dans sa newsletter « Renverser la table ».

« ’’Les couilles sur la table’’, et ’’Le cœur sur la table’’ peuvent donc se poursuivre sans moi », déplore Victoire Tuaillon, qui quitte « soulagée » Binge Audio, où elle travaillait depuis 2017 en tant que « podcasteuse, rédactrice en chef et directrice de collection ».

Sur Facebook, la journaliste ajoute aussi être rassurée de laisser ses podcasts « entre de bonnes mains », celles de la journaliste Naomi Titti : « Avant de me résoudre à partir, car la situation devenait intenable, j’ai au moins réussi à m’assurer que ces créations n’allaient pas être dénaturées, en les confiant à la journaliste Naomi Titti, avec qui j’ai travaillé 3 ans ».

« Je suis fière que mes podcasts aient accompagné le renouveau des mouvements féministes. (... )Vive les podcasts, la sororité et les révolutions féministes ! À bas les patrons et le patriarcat ! », termine-t-elle.

Binge Audio conteste un « contentieux »

« Suite à la liquidation de son actionnaire majoritaire Paradiso Media, Binge Audio est en redressement judiciaire depuis le 6 août : Dans ce cadre, nous avons mis en œuvre un plan social et Victoire Tuaillon a été licenciée pour raisons économiques », a exposé à l’AFP Joël Ronez, cofondateur et patron de Binge Audio.

Selon lui, « il n’y a pas de contentieux en cours. Par contre, il y a de l’affect. Ça se manifeste. Mais je ne vais pas remettre une pièce dans la machine ». « Les marques sont propriété de Binge Audio, de manière transparente avec Victoire Tuaillon, puisque ça a fait l’objet de plusieurs contrats entre elle et nous », a-t-il aussi justifié.

Binge Audio, « aujourd’hui, c’est une équipe de 12 personnes - on a été 20 à une époque - qui se battent pour la survie de l’entreprise, avec des bonnes perspectives de sortie de redressement judiciaire », a conclu Joël Ronez, revendiquant « à peu près 1,5 million d’écoutes par mois cumulées sur les programmes originaux ».

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