Couches pour bébé et substances toxiques : qui sont les mauvais élèves ?

Couches pour bébé et substances toxiques : qui sont les mauvais élèves ?

De bons résultats mais encore quelques progrès à faire... La Direction générale de la concurrence de la consommation et de la répression des fraudes vient de dévoiler les résultats de son étude sur la présence de substances toxiques à l’intérieur des couches pour bébé.

Voilà une nouvelle qui devrait rassurer bon nombre de parents. La Direction générale de la concurrence de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a mené une nouvelle étude sur 32 modèles de couches mis en vente en France. Et les résultats sont bien meilleurs qu’ils n’ont pu l’être par le passé, comme le révèle en exclusivité Le Parisien ce jeudi 2 juillet. “Les résultats sont positifs et les améliorations très nettes. Aucune couche n'a de substances toxiques au-dessus des seuils recommandés par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses). Et même s'il reste encore quelques progrès à faire, la situation, qui n'était pas acceptable l'an dernier, est bien plus favorable aujourd'hui”, informe Loïc Tanguy, directeur de cabinet de la DGCCRF.

Certaines marques doivent toutefois s’améliorer car des substances toxiques comme des dioxines et furanes, des HAP et du formaldéhyde ont été détectées en “petite quantité” dans leurs couches “à chaque fois à des niveaux en-dessous des seuils sanitaires calculés par l'Anses et la plupart du temps autour de 10% des seuils”, informe Loïc Tanguy. Ce qui ne justifie pas, pour autant, de les enlever du marché.

Les mauvais élèves doivent revoir leurs produits

Les spécialistes préfèrent toutefois rester vigilants, notamment concernant le formaldéhyde. Car si à petite dose, cette substance corrosive peut provoquer une sensibilité cutanée, à haute dose, elle pourrait être cancérigène. Il est préférable de disposer de marges par rapport à ce seuil, car les bébés peuvent être également exposés au formaldéhyde dans l'alimentation ou l'environnement. Plus de 10% dans les couches, c'est trop !”, alerte le directeur de cabinet de la DGCCRF.

Au rang des mauvais élèves, trois modèles : Pampers Premium Protection, Marmailles Plus et Monia Zaza contiendraient du formaldéhyde, respectivement 10 à 25%, 10 à 25% et 25 à 50%. Deux autres marques Carryboo et Love & Green contiendraient, quant à elles, des résidus d’hydrocarbures aromatiques polycycliques. A noter que le directeur de BabyCare chez Pampers conteste ces résultats, dans les colonnes du Parisien, au vu de la méthodologie utilisée pour les réaliser. Quoi qu’il en soit, Loïc Tanguy se félicite des études qui sont menées pour préserver la peau et la santé. Car la France est le seul pays européens à porter ce projet.