Les couche-tard seraient 20 % plus susceptibles de souffrir de diabète
Vous êtes une femme et vous avez tendance à vous coucher à une heure tardive ? Si c’est le cas, vous courrez un risque plus élevé de diabète, selon une nouvelle étude scientifique.
Il y a les bonnets de nuit et les couche-tard. Et d’un point de vue santé, il serait préférable de se placer dans le premier groupe. Selon une nouvelle étude scientifique, publiée lundi dans la revue Annals of Internal Medicine et relayées par le Daily mail, se coucher à une heure tardive augmenterait d’un cinquième le risque de diabète de type 2 chez les femmes.
Pour parvenir à cette conclusion, une équipe du Brigham and Women's Hospital de Boston a analysé, entre 2009 et 2017, les données de près de 64 000 infirmières d'âge moyen. Les chercheurs ont passé en revue leurs habitudes de sommeil, leur régime alimentaire, leur poids, leur IMC, leur comportement tabagique, leur consommation d’alcool et leur fréquence d’activité physique. Ils ont également examiné les dossiers médicaux de chacune pour voir si elles souffraient de diabète.
Finalement, l'analyse a révélé qu'un chronotype nocturne était lié à un risque accru de diabète de 19%. À noter qu’un chronotype ou préférence circadienne “fait référence au moment préféré de sommeil et de réveil d'une personne. Il est en partie déterminé génétiquement et peut donc être difficile de le modifier”, a rappelé Tianyi Huang, l’auteur de l’étude.
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De meilleures stratégies de prévention
En analysant les résultats, les chercheurs ont également fait le lien entre un chronotype nocturne et certains comportements malsains. Les personnes concernées étaient plus susceptibles de boire de l'alcool en plus grande quantité, d'avoir un régime alimentaire de mauvaise qualité, de dormir moins d'heures par nuit, de fumer, d’avoir un IMC élevé et de faire moins d’exercices physiques.
Ils ont également remarqué, "après avoir pris en compte tous les facteurs liés au mode de vie" qu'il existait malgré tout un risque légèrement accru de diabète ce qui suggère, selon eux, une certaine prédisposition génétique. Désormais, les scientifiques envisagent donc d'étudier les causes génétiques du chronotype et son lien avec les maladies cardiaques. "Si nous sommes capables de déterminer un lien de causalité entre le chronotype et le diabète ou d'autres maladies, les médecins pourraient mieux adapter les stratégies de prévention à leurs patients", a-t-il ajouté.
Pour rappel, le diabète dit "de type 2" est dû à une mauvaise utilisation de l’insuline par les cellules de l’organisme. Son développement se fait très progressivement, de façon insidieuse sur de nombreuses années. Il survient généralement après l’âge de 20 ans, mais peut parfois apparaître dès l’adolescence, surtout en présence d'un surpoids. Au total, 92% des diabétiques ont un diabète de type 2. La Fédération internationale du diabète estime que 463 millions d’adultes (entre 20 et 79 ans) étaient atteints dans le monde en 2019, et ce nombre devrait atteindre 700 millions d’ici 2045.
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