Couac. La garde rapprochée du président philippin vaccinée avec un produit non autorisé

Une première opération de vaccination contre le Covid-19 a eu lieu ce lundi 28 décembre à Manille. Réalisée avec des produits pas encore approuvés, elle plonge le gouvernement dans l’embarras.

Faites ce que je dis mais pas ce que je fais. C’est certainement la réaction, ce lundi 28 décembre, d’une partie des Philippins. Après avoir appris que l’entourage du président Rodrigo Duterte s’était fait vacciner avec un produit qui n’a pas encore été approuvé aux Philippines, les autorités sanitaires ont en effet mis en garde la population contre ces mêmes vaccins. “Le message contradictoire plonge ainsi le programme de vaccination aux Philippines dans le désarroi”, commente depuis Manille le correspondant du Straits Times singapourien.

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Pour tenter d’atténuer les conséquences de ce couac, le ministre de l’Intérieur Eduardo Ano a assuré que ce vaccin avait été approuvé en urgence à l’étranger, notamment aux Émirats arabes unis. Sans pour autant révéler l’identité dudit vaccin, précise le journal singapourien. Mais au cours d’une autre conférence de presse, Harry Roque, porte-parole de la présidence, a indiqué que les soldats vaccinés l’avaient été avec une injection du produit mis au point par le chinois Sinopharm. “Sinopharm doit toujours recevoir le feu vert des régulateurs et le fabricant n’a toujours pas déposé une demande pour obtenir en urgence l’autorisation d’une mise sur le marché aux Philippines”, écrit le Straits Times.

Difficultés à s’approvisionner en vaccins

Le ministre de l’Intérieur, Eduardo Ano, n’en a cure semble-t-il. Car s’il reconnaît que personne ne peut vendre ou distribuer des vaccins sans le feu vert de la Food and Drug Administration (FDA), il assure que quiconque

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