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La Corée du Nord est un vrai danger

A Pyongyang, dimanche, la foule célèbre le tir de la fusée. Photo fournie à l'AFP par l'agence de presse nord coréenne.

Seule la Chine pourrait faire entendre raison au régime de Pyongyang qui a procédé dimanche à un tir de fusée en violation de toutes les résolutions de l'ONU.

Il faut se rendre à l’évidence : la Corée du Nord est désormais un Etat nucléaire de fait, un problème plus militaire que politique, et une question qui ­relève davantage de la dissuasion que de la non-prolifération. Pyongyang dispose maintenant de tous les éléments nécessaires à une force nucléaire opérationnelle. Ce n’est pas la première fois qu’un pays qui nourrit à peine sa population se lance dans l’aventure : la Chine avant-hier, le Pakistan hier, l’avaient fait tout autant. Mais, pour un petit pays isolé, l’ampleur de l’investissement nord-coréen est colossale et son accroissement depuis vingt ans laisse pantois : lancement d’une deuxième filière parallèle d’obtention de la matière fissile (celle de l’uranium enrichi, en sus de la filière du plutonium) ; essai de quatre engins nucléaires ; mise au point de missiles multi-étages (qui font aussi office, pour le prestige, de lanceurs de satellites) ; construction d’un prototype de sous-marin lanceur de missiles ; fabrication d’une arme «à fission exaltée» (testée lors du quatrième essai), permettant d’espérer la mise au point d’une tête légère et de forte énergie.

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Certes, son chemin est parsemé d’échecs : la moitié de ses tests balistiques et nucléaires montrent des défauts de conception ou de fabrication. Certes, l’administration américaine a souvent surévalué la rapidité avec ­laquelle Pyongyang parviendrait au Graal – la capacité de toucher le territoire américain avec un missile doté d’une arme nucléaire. Mais les progrès sont indéniables et réguliers, avec des cycles qui se répètent : un ou deux essais de missiles, suivi d’un essai nucléaire, etc.

Ce régime n'a aucune inhibition

Tout ceci, officiellement, pour ­répondre au danger de «guerre nucléaire sur la péninsule». Paranoïaque, le (...)

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