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Corse : la possibilité d’une autre histoire

Gilles Simeoni (à gauche), président du conseil exécutif, et Jean-Guy Talamoni (à dr.), président de l’Assemblée de Corse, le 13 décembre, à Bastia.

Manuel Valls reçoit lundi Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni après le succès nationaliste aux régionales et les violences de Noël. Si les Corses sont prêts à dialoguer, en face, c’est moins certain.

Que va dire Manuel Valls en recevant lundi le nouveau leader de l’exécutif corse, l’autonomiste Gilles Simeoni, et l’indépendantiste Jean-Guy Talamoni, qui préside l’Assemblée de l’île ? Le Premier ministre va-t-il répéter que «la nation corse» n’existe pas, comme il l’a claironné après la victoire des nationalistes aux élections territoriales du 13 décembre ?

Dommage que cette rencontre n’ait pas lieu dans le bureau du «président Talamoni», à Ajaccio, dont il a viré le drapeau français et le portrait de François Hollande. «Vous croyez que j’ai été élu pour chanter la Marseillaise sourit l’avocat bastiais, qui a «beaucoup de respect» pour le président de la République, mais précise : «Mon pays, c’est la Corse.» Il a néanmoins gardé le drapeau européen : «Je crois en l’Europe», dit-il.

A Ajaccio, Manuel Valls pourrait aussi apercevoir une affiche dans les couloirs de la collectivité territoriale corse (CTC, le gouvernement de l’île) qui évoque une opération «mains propres» en cours au sein du pouvoir insulaire. Mais pas de méprise : il s’agit juste d’une campagne d’hygiène pour se laver les mains. Pas de têtes à couper, donc : les «natios», victorieux d’une gauche discréditée par le clanisme et d’une droite minée par les divisions, adoptent un discours apaisé, appelant Paris au dialogue. Simeoni a fait les comptes : «On a gagné avec un score historique de 36 %. Cela montre qu’on a touché des gens qui ne sont pas nationalistes. Mais à l’inverse, on ne peut pas avoir raison contre les autres.»

«Légitimes»

Même l’intransigeant Talamoni n’a «pas l’intention de donner dans la surenchère» : «Je ne vais pas déposer une motion pour l’indépendance.» Par réalisme : «Il n’y a pas une majorité à l’heure actuelle pour la voter.» S’il ne désespère pas de faire changer l’opinion et son (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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