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En Corse, plus d’une commune sur dix est inaccessible à la classe moyenne

Un petit village corse dans les montagnes

Selon Corse-Matin qui s’appuie sur une étude de l'agence d'aménagement durable, d'urbanisme et d'énergie (AUE) de Corse, 42 villes et villages de l’île sont inabordables pour les locaux.

Pour les locaux, vivre en Corse n’est pas une sinécure. Dans un article publié dimanche sur son site internet, Corse-Matin tire la sonnette d’alarme sur un phénomène qui perdure depuis de nombreuses années. Étranglée par le prix de l’immobilier, la classe moyenne de l’île de Beauté n’a plus les moyens de se loger.

“Le modèle foncier et immobilier en vigueur a généré des zones d’exclusion. Aujourd'hui, un ménage moyen n'est plus en capacité d'acheter son logement dans certains secteurs”, décrypte l'agence d'aménagement durable, d'urbanisme et d'énergie (AUE) de Corse dans un rapport relayé par Corse-Matin. Avec un revenu médian de 31 000 euros par ménage, rappelons que l’île est la région métropolitaine la plus pauvre de France.

400 000 euros, le montant moyen d’une transaction

Acheter un bien près du littoral devient alors une quête inaccessible. L’AUE estime que 42 communes, soit tout de même 12% des villes et villages de l'île, sont inabordables pour la classe moyenne corse. Le chiffre grimpe même à 52% pour les territoires où la demande est la plus importante.

Parmi eux : l'Extrême-Sud, la Balagne (côte Nord-Ouest), la région bastiaise et le pays ajaccien. Le montant moyen d’une vente sur ces terres, aux alentours de 400 000 euros, ne permet pas aux locaux de rivaliser avec des acheteurs au pouvoir d’achat bien plus fort.

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Si jamais vous êtes allés en Corse récemment, vous avez sans doute constaté une multitude de chantiers et de maisons en construction. C’est bien le cas puisque la région “enregistre la plus forte croissance du parc de logements de France métropolitaine, devant l'Occitanie et les Pays de la Loire”, selon une étude de l’INSEE. Un paradoxe ? Pas vraiment.

Ce boom immobilier fait surtout le bonheur des investisseurs immobiliers à la recherche d’une résidence secondaire. Et que ce soit pour les acheteurs ou les vendeurs, tout va bien sur ce marché malgré la crise actuelle.