Corse: le maire d'Ajaccio dénonce une agression homophobe "insupportable" dans sa ville

Port d'Ajaccio (photo d'illustration) - PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP
Port d'Ajaccio (photo d'illustration) - PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP

Laurent Marcangeli, le maire (DVD) d'Ajaccio a dénoncé vendredi une agression homophobe qui a eu lieu mi-juin dans sa ville, la qualifiant "d'insupportable" et assurant de sa volonté de "lutter contre toute forme de discrimination".

Jeudi, "les associations Larcu et BCV-Aiacciu ont alerté la municipalité qu'une plainte pour 'coups et blessures avec ITT' a(vait) été déposée au commissariat d'Ajaccio, à la suite d'une agression à caractère homophobe", relate dans un communiqué Laurent Marcangeli qui "condamne très fermement cette agression insupportable".

"Les victimes de violences homophobes me trouveront toujours à leur côté: je leur dis tout mon soutien et toute ma solidarité", a-t-il ajouté, souhaitant "que toute la lumière soit faite sur cette affaire".

Contacté par l'AFP, le parquet d'Ajaccio n'était pas en mesure de détailler les faits à l'origine de la plainte. Selon France 3 Corse qui a rendu publique cette affaire, l'agression a eu lieu à la mi-juin, à la sortie d'un bar du centre-ville d'Ajaccio et s'est traduite par 5 jours d'ITT pour l'une des deux victimes. Deux jeunes hommes ont été pris à partie par quatre ou cinq personnes qui n'avaient pas apprécié de les voir s'embrasser.

"Nous avons le droit d'aimer qui on veut en Corse"

"Nous vous informons qu'un couple de jeunes gays d'Ajaccio a subi une agression en bande pour s'être embrassés en public", a publié sur les réseaux sociaux l'association Arcu -LGBTI+ Corsica .

"Bien que choqués - et nous le sommes avec eux - d'avoir été victimes de coups et blessures avec ITT, dans leur propre ville, pour un simple baiser, ils ont porté plainte et sont déterminés à ne pas laisser passer", ajoute l'association qui assure que c'est "la deuxième agression avec coups et blessures à Ajaccio depuis le passage à tabac d'un touriste gay par une bande de jeunes adultes en août dernier".

Sa plainte a été classée sans suite, précise l'association qui dénonce également un "guet-apens tendu à Bastia par des adolescent(e)s à un adhérent de notre association", des faits qui n'ont "pas pu faire l'objet d'un dépôt de plainte", regrette l'association.

"Nous avons le droit d'aimer qui on veut en Corse, sans avoir à craindre pour nos vies, notre santé, nos familles, nos images, nos réputations", a-t-elle martelé.

Article original publié sur BFMTV.com