Corse: 12 arrestations dans une enquête sur des tirs visant une gendarmerie

(Photo d'illustration) Un agent de gendarmerie.  - AFP
(Photo d'illustration) Un agent de gendarmerie. - AFP

La section antiterroriste de la police judiciaire et la gendarmerie ont procédé mardi matin à douze arrestations en Corse dans une enquête sur des tirs contre une gendarmerie en juillet dernier et leur revendication, a appris l'Agence France-Presse (AFP) de sources concordantes.

Ces 12 arrestations ont eu lieu dans les deux départements de l'île, a précisé à l'AFP une source proche du dossier, confirmant une information de Corse-Matin.

Ces 12 personnes, 11 hommes et une femme, âgés de 24 à 76 ans, ont été placées en garde à vue, a précisé à l'AFP une source judiciaire.

Ces interpellations ont été effectuées dans le cadre d'une commission rogatoire de juges d'instructions antiterroristes parisiens portant sur plusieurs faits: des tirs d'arme à feu perpétrés dans la nuit du 13 au 14 juillet dernier contre le siège du groupement de gendarmerie de Haute-Corse dans le quartier de Montesoro à Bastia ainsi que deux conférences de presse des 14 juillet 2020 et 27 septembre 2019.

Revendication par des nationalistes

Ces tirs avaient en effet été revendiqués le 14 juillet par un commando de quatre hommes armés et cagoulés se réclamant du Front de libération nationale corse (FLNC) qui avait fait irruption lors d'un rassemblement "patriotique" corse au couvent Saint Antoine de Casabianca en Haute-Corse.

Dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, les images montraient les quatre hommes du FLNC terminant leur intervention par une salve de coups de feu tirés en l'air après avoir demandé au "gouvernement français" de "mettre en oeuvre un vrai processus de reconnaissance du peuple corse et de décolonisation".

Le parquet antiterroriste avait été saisi après cette revendication et une information judiciaire avait ensuite été ouverte et confiée à des juges d'instruction antiterroristes.

Après quatre décennies marquées par plus de 4500 attentats revendiqués, la branche principale du FLNC avait pris la "décision historique" de déposer les armes en 2014, mais d'autres branches de l'organisation corse ont depuis revendiqué des actions violentes.

Le 1er octobre 2019, Corse-Matin avait rendu publique l'annonce de "reconstitution" du FLNC par un petit groupe d'hommes encagoulés et vêtus de noir qui avaient tenu une conférence de presse clandestine quelques jours plus tôt.

Article original publié sur BFMTV.com