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Corruption. En Sierra Leone, l’ancien président Ernest Bai Koroma convoqué devant la justice

Ernest Bai Koroma et plus de cent de ses anciens ministres et hauts fonctionnaires sont sous le coup d’une enquête pour corruption. Alors que la justice leur a interdit de quitter le pays, ils dénoncent une manœuvre politique.

Ce lundi 5 octobre, Ernest Bai Koroma va-t-il quitter sa ville de Makeni et depuis le centre du pays, rallier Freetown, la capitale ? En début de journée, le mystère demeurait sur les intentions de l’ancien chef de l’État. Mais une chose était sûre, le ministre de la Justice et procureur général du pays, Anthony Brewah, l’attendait de pied ferme dans ses bureaux, où il l’avait convoqué.

“Ernest Bai Koroma, comme nombre de ses ministres et de hauts fonctionnaires qui ont servi avant qu’il ne quitte la présidence en 2018”, rapporte le Sierra Express, font désormais l’objet d’une interdiction de voyager. Au total, 131 personnes sont sous le coup de cette sanction dans l’affaire des “White Papers” [“livres blancs”], comme la surnomme la presse.

Justice ou complot politique

Président de la Sierra Leone entre 2007 et 2018, Ernest Bai Koroma et ses proches sont mis en cause dans un vaste scandale de corruption impliquant des dizaines de millions de dollars. “La Commission anticorruption enquête notamment sur le lien [entre l’ancien président] et une compagnie minière chinoise, l’acquisition de cent bus ou encore autour de plusieurs propriétés qui seraient détenues” par Ernest Bai Koroma, ajoute le Sierra Leone Telegraph.

Aussitôt cette convocation connue, ses partisans ont crié au complot : “La liste, qui comprend les noms de personnes décédées, est devenue un sujet de dérision sur les réseaux sociaux de la part des

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