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CORR-Baroin réclame la "clarté" dans la campagne des législatives

TOULON, Var (Reuters) - (Répétition mastic §1) François Baroin a réclamé mercredi à Toulon davantage de clarté dans la campagne législative, énumérant les différences entre son camp et La République en marche (LREM) pour remobiliser une droite sonnée par l'entrée de plusieurs de ses membres dans le gouvernement et les sondages qui placent le parti présidentiel en position favorable. "J'ai glissé, comme beaucoup et sans état d'âme, un bulletin Macron car je ne veux pas du Front national pour notre pays", a déclaré le chef de file des Républicains lors d'une réunion publique de soutien aux candidats de son parti et de son allié centriste, à moins de trois semaines des élections législatives des 11 et 18 juin. "Mais nous ne sommes pas devenus des marcheurs, nous n'appartenons pas à cette formation politique qui vient à 80% de gauche", a-t-il ajouté. "Je veux que cette campagne législative soit la campagne de la clarté". François Baroin a de nouveau dénoncé l'"unanimisme illusoire et éphémère" suscité selon lui par la victoire d'Emmanuel Macron à la présidentielle. "On veut nous faire courber l'échine, on ne veut plus que nous existions", a ajouté le maire de Troyes, réaffirmant sa volonté d'obtenir une majorité absolue à l'Assemblée nationale pour imposer une cohabitation à Emmanuel Macron. "Nous ne nous battons pas pour être dans l'opposition mais pour gouverner la France", a-t-il souligné. Soucieux de préserver l'unité d'un parti menacé par les appels du pied répétés du président de la République, François Baroin n'a jamais cité le nom des trois personnalités de droite entrées au gouvernement : Edouard Philippe, Bruno Le Maire et Gérald Darmanin. Il a préféré répondre "chiche" au souhait exprimé par le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, de voir plusieurs autres Républicains sauter le pas en juin. "Il va même y en avoir beaucoup aux côtés du président de la République. Dès cet été, nous mènerons les réformes pour lesquelles nous serons élus", a-t-il ironisé. Les projections des instituts de sondage donnent pour le moment LREM largement en tête en termes de voix et de sièges, avec une possibilité d'obtenir une majorité absolue de députés. "Rien n'est écrit. C'est maintenant qu'il faut choisir la nouvelle alternance", a dit François Baroin. (Jean-François Rosnoblet, édité par Elizabeth Pineau)