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Coronavirus : télétravail, pourquoi les entreprises résistent

A la rentrée, elle se réjouissait. Cadre dans l'insertion, Alice était persuadée qu'elle et ses collègues allaient pouvoir télétravailler un ou deux jours par semaine. Mais ils ont vite déchanté. "On a réussi à arracher une journée, soupire cette quadra. Et encore, pas le vendredi, le lundi ou le mercredi, car ma patronne disait que ça n'était pas pour partir en week-end ni emmener les enfants au foot." Loin des yeux, loin du cœur… Le soupçon de paresse rode toujours autour du télétravailleur. Même si, durant le confinement, les salariés ont prouvé qu'ils étaient aussi performants à la maison qu'au bureau, le home office peine à décoller.

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Le télétravail et la ventilation des espaces sont deux éléments majeurs de la stratégie pour réduire le risque de transmission qu'on néglige en France

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Aujourd'hui, ils sont deux fois moins nombreux à le pratiquer que lors du confinement généralisé. D'après une étude de l'OFCE, 33% des actifs sont éligibles, mais seuls 3% l'exercent régulièrement. Or les milieux professionnels représentent 25% des foyers de contamination. "Le télétravail et la ventilation des espaces sont deux éléments majeurs de la stratégie pour réduire le risque de transmission qu'on néglige en France, contrairement à l'Allemagne ou à la Suède", avance l'épidémiologiste Antoine Flahault.

Alors, quand, en début de ­semaine, Elisabeth Borne appelle sur son compte Twitter les employeurs situés en zone d'alerte renforcée et maximale à "recourir autant que possible" au télét...


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