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Quand le coronavirus s'attaque à Erasmus

Elle ne sait pas exactement à quoi ressemblera sa rentrée universitaire, mais elle espère bouger. Madeleine, 20 ans, étudiante en licence de cinéma, doit partir en Belgique avec le programme de mobilité euro­péenne Erasmus+ : "L'université de Liège est prête à m'accueillir dès septembre." Elle croise les doigts pour qu'il n'y ait pas de seconde vague épidémique : "Si je devais suivre tous les cours en visio depuis Paris, je serais écœurée. Moi, j'ai envie de découvrir un nouvel endroit, de recommencer de zéro."

Comme elle, des milliers d'étudiants français prêts à tenter l'aventure Erasmus+ (plus de 57.000 en 2019) restent dans le flou. Le virus a très souvent écourté les séjours de la promotion précédente, et beaucoup de jeunes ont dû rentrer précipitamment chez eux.

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Au moins un quart des établissements partenaires préfèrent ne pas prendre d'étudiants français dès la rentrée

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Qu'en sera-t-il en septembre? "On a rouvert les frontières pour tout l'espace Schengen, donc, selon les universités, il y aura des départs possibles pour la rentrée", assure Laure Coudret-Laut, directrice de l'­Agence Erasmus+ France. Il faudra sans doute commencer par des cours à distance avant de pouvoir se rendre sur place au premier semestre 2021. La Commission européenne a en effet donné son feu vert pour expérimenter, dès la rentrée 2020, ces nouvelles "mobi­lités hybrides" (soit des séjours Erasmus raccourcis), initialement prévues pour 2021-2027.

Malgré tout, il risque d'y avoir moins de déplac...


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