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Covid-19 : les restrictions se multiplient en Europe

Au Portugal, le nombre de nouveaux cas en 24 heures a atteint 687, poussant le gouvernement à agir.

Le Danemark, le Portugal, et Madrid (Espagne) viennent de prendre des restrictions pour endiguer la hausse du nombre de cas de Covid-19.

Pays par pays, c’est toute l’Europe qui est touchée par une nouvelle hausse du nombre de cas de Covid-19. De nouvelles restrictions viennent d’être prises au Portugal, au Danemark, et vont être prises à Madrid, alors que des villes sont déjà reconfinées, comme Bolton en Angleterre.

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Le Portugal enregistrait vendredi dernier 687 nouveaux cas en 24h, un chiffre qui suscite l’inquiétude. Face à ce rebond du nombre de cas, le pays a décidé de prendre les mêmes mesures qu’en mars, au tout début de l’épidémie de Covid-19. Le pays est désormais placé en “état de contingence”, plus restrictif que l'état d'alerte.

Le Portugal encadre les ouvertures de commerces

Désormais, les regroupements sont limités à dix personnes maximum, les commerces ouverts à partir de 10h seulement (sauf les cafés, pâtisseries, coiffeurs et clubs de gym), et les groupes sont limités à 4 personnes dans les restaurants, à l'intérieur des centres commerciaux et proche des établissements scolaires. Dans certains quartiers, les bars doivent fermer à 21h.

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De telles mesures avaient déjà été prises en mars au Portugal, permettant au pays de limiter le nombre de cas. 1 878 décès sont à déplorer dans le pays, et 65 626 cas positifs de Covid-19, en faisant l’un des pays ayant le bilan le moins lourd en Europe.

À Madrid, un confinement des quartiers les plus touchés

Chez le voisin espagnol, de nouvelles mesures sont annoncées à partir de samedi dans la région de Madrid. Un "confinement par zones de santé", dont dépend chaque patient dans son quartier ou sa ville,"ayant la plus grande incidence" de nouveaux cas par rapport à leur population, a été annoncé par Antonio Zapatero, numéro deux des autorités régionales de Madrid en matière de santé.

Particulièrement ciblés, les quartiers modestes situés au sud de Madrid, où le taux d’incidence est particulièrement élevé. Localement, le nombre de cas positifs pour 100 000 habitants dépasse les 700, atteignant même les 1000 cas pour le quartier de Puente de Vallecas.

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À titre de comparaison, l’incidence de l’Espagne est d’environ 280, contre 160 en France. La situation inquiète d’autant plus dans la région de Madrid que 21% des lits des hôpitaux sont occupés par des patients atteints du Covid-19, contre 8,5% au niveau national.

“Quelque chose qui peut se transformer en deuxième vague” au Danemark

Plus au Nord, au Danemark, pour le quatrième jour consécutif, plus de 300 nouveaux cas de contamination ont été recensés, soit un niveau similaire à celui enregistré au mois d'avril. Face à cette flambée du nombre de cas, les autorités ont pris des mesures. “L'institut sanitaire avertit que nous sommes au bord de quelque chose qui peut se transformer en deuxième vague", a expliqué la cheffe du gouvernement, Mette Frederiksen, sur Instagram.

L’autorité de contrôle des maladies infectieuses (SSI) au Danemark s’inspire de la Belgique en conseillant une “bulle sociale”. Il s’agit de limiter le nombre de personnes que l’on côtoie. "On doit trouver peut-être cinq ou dix personnes à fréquenter. C'est avec elles qu'on va passer l'automne. Les enfants doivent choisir des camarades dans leur classe", a assuré le directeur de SSI, Kåre Mølbak.

Le Danemark cible les jeunes

Autre restriction, concernant la région de la capitale, Copenhague, où les bars et restaurants sont désormais priés de fermer à 22h. Clients et membres du personnel des bars et des restaurants sont également priés de porter un masque de protection lorsqu'ils ne sont pas assis, ce qui est déjà le cas en France. Pour justifier ces restrictions particulières pour les bars et restaurants, les autorités ont mis un chiffre en avant : "Un nouveau malade sur cinq a entre 20 et 29 ans. C'est pour cela que les restrictions touchent la vie nocturne", a détaillé le ministre Magnus Heunicke.

Des restrictions qui concernent également la sphère privée, puisque les fêtes à domicile doivent dorénavant s’arrêter à 22h. Le football n’est pas épargné, puisque la jauge maximale du nombre de spectateurs est abaissée à 500. Des restrictions prises au moins jusqu’au 1er octobre.