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Coronavirus : le président philippin invite la police et l'armée à tuer ceux qui ne respectent pas le confinement

Aux Philippines, l'armée autorisée à tuer pour faire respecter le confinement. (Photo : Jes Aznar/Getty Images)

Fidèle à sa réputation sulfureuse, le président des Philippines Rodrigo Duterte n’a pas fait dans la demi-mesure au moment de commenter la progression de l’épidémie de Covid-19 dans l’archipel.

Comme dans de nombreux autres endroits du monde ces derniers jours, la pandémie de coronavirus progresse de manière spectaculaire aux Philippines. De 140 cas confirmés le 15 mars, l’archipel asiatique est passé, d’après Worldometer, à 2311 cas quinze jours plus tard, alors même que la capitale Manille a été placée en confinement il y a deux semaines.

Le nombre de décès reste pour le moment limité (96), mais l’évolution exponentielle des cas n’indique rien de bon, compte tenu de ce que l’on a pu observer dans d’autres pays, notamment européens, et de la densité de population dans la capitale, qui compte 12 millions d’habitants. À Manille comme dans d’autres mégapoles, le confinement est du reste assez diversement respecté.

“Tuez-les par balle !”

À tel point que le président des Philippines a décidé de taper du poing sur la table. Connu pour sa tendance à avoir recours à des méthodes musclées, voire martiales (il n’avait pas hésité, il y a quelques années, à déclencher une véritable guerre contre le trafic de drogue dans son pays, faisant plusieurs milliers de morts), Rodrigo Duterte s’est montré fidèle à sa réputation dans une allocution télévisée prononcée ce mercredi.

“Cela empire. Alors, une nouvelle fois, je vous fais part de la gravité du problème et vous devez écouter, a affirmé le chef d’État. Mes ordres à la police et à l'armée (…), s'il y a des troubles et qu'il y a une possibilité qu'ils ripostent, avec un risque pour vos vies : tuez-les par balle ! Est-ce bien compris ? Morts. Au lieu de causer des troubles, je vous enterrerai.” Glaçant.