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Coronavirus: les personnes "amenées à voyager" ne sont pas prioritaires pour les tests

Le ministre de la Santé Olivier Véran lors d'une visite du Premier ministre Jean Castex au CHU de Montpellier, le 11 août 2020 - Pascal GUYOT © 2019 AFP
Le ministre de la Santé Olivier Véran lors d'une visite du Premier ministre Jean Castex au CHU de Montpellier, le 11 août 2020 - Pascal GUYOT © 2019 AFP

Alors que la situation sanitaire se dégrade en France quant à l'épidémie de Covid-19, Jean Castex a annoncé vendredi que certains publics seraient désormais prioritaires pour les tests de dépistage du virus. Le Premier ministre a admis que les temps d'attente actuellement constatés pour se faire tester étaient "trop importants".

Le chef du gouvernement avait déclaré que les personnes prioritaires seraient avant tout celles présentant des symptômes du coronavirus, ainsi que celles ayant été en contact avec un cas confirmé, mais également les personnels soignants et ceux qui travaillent dans des structures tels que les hôpitaux, Ehpad, ou à domicile au contact de personnes âgées.

Interrogé sur ces priorités ce mardi à l'Assemblée nationale, Olivier Véran a confirmé les critères énoncés par Jean Castex.

Les délais d'attente pointés du doigt

Les personnes prioritaires "sont les personnes qui sont symptomatiques du Covid, ce sont des personnes qui sont cas contacts de malades avérés, ce sont des gens qui font partie du personnel soignant ou des aides à domicile qui peuvent être en contact direct avec des personnes vulnérables", a déclaré le ministre de la Santé.

"Nous ne pouvons pas élargir cette liste de priorité aux personnes amenées à voyager pour plusieurs raisons", a poursuivi le ministre, s'appuyant notamment sur le fait que dans certains territoires, les délais d'attente étaient particulièrement longs.

"Il y a des endroits de notre territoire où les délais d'accès aux tests, même quand on est prioritaire, se sont allongés sous la forte pression des demandes compte-tenu de l'augmentation de l'épidémie. Et ce malgré les moyens inédits déployés sur l'ensemble du territoire pour faire plus 1.100.000 tests par semaine", a justifié Olivier Véran.

"Anticiper" le test

"À part inviter les personnes qui doivent voyager à anticiper la réalisation de leur prélèvement de l'ordre d'un semaine, il n'y a pas de solution de priorisation", a-t-il également indiqué, soulignant toutefois que le développement de plateformes mobiles était toujours d'actualité.

Pour aller dans les territoires d'outre-mer notamment, il est pourtant nécessaire d'avoir réalisé un test PCR, au résultat négatif, moins de 72 heures avant le vol.

Article original publié sur BFMTV.com