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Coronavirus: Le nombre de décès diminue en France, les cas graves ralentissent

CORONAVIRUS: LE NOMBRE DE DÉCÈS DIMINUE EN FRANCE, LES CAS GRAVES RALENTISSENT

PARIS (Reuters) - Le nombre de décès en milieu hospitalier en France dus au coronavirus Covid-19 est reparti à la baisse, a annoncé le directeur général de la Santé qui a fait état de la mort de 441 personnes de plus en 24 heures, un recul sensible par rapport au pic de 588 atteint la veille.

Avec ce chiffre également inférieur à celui de jeudi (471), qui avait amorcé une première baisse avant un rebond vendredi, le bilan de l'épidémie s'élève à 5.532 décès en milieu hospitalier, a précisé Jérôme Salomon pendant son point presse quotidien.

En prenant en compte les chiffres des établissements sociaux et médico-sociaux, qui ne sont que partiels, le nombre total de décès depuis le 1er mars atteint 7.560, a-t-il ajouté.

Les Ehpad qui ont fait remonter leurs données rapportent désormais 2.028 décès depuis le début de l'épidémie.

Dans les hôpitaux, 6.838 personnes dans un état grave sont en réanimation, soit 502 personnes supplémentaires par rapport à vendredi, mais un solde de "seulement" 176 patients, a souligné le directeur général de la Santé.

"Le besoin permanent de trouver de nouvelles places augmente moins rapidement chaque jour", a-t-il insisté, rappelant que le solde de personnes en réanimation était de 263 vendredi, 382 jeudi et 452 mercredi.

"C'est un indicateur important qui permet de percevoir la tension dans les établissements de santé et le besoin de mobiliser toutes les ressources humaines et logistiques disponibles."

Jérôme Salomon a néanmoins appelé à faire preuve de la plus "grande prudence" dans l'interprétation de ces chiffres.

"Ce n'est pas une baisse du nombre de patients admis en réanimation, c'est une lente diminution de l'augmentation. On doit quand même accueillir en permanence de nouveaux patients. Nous n'avons jamais eu autant de patients en réanimation que ce soir", a-t-il souligné.

ON APPROCHE DU PIC DE L'ÉPIDÉMIE

Depuis le début de l'épidémie, 566 patients ont été transférés d'une région à l'autre pour soulager les hôpitaux les plus surchargés.

"Nous serons très attentifs à l'évolution dans les 3-4 prochains jours car c'est là que nous nous attendons à avoir un impact du confinement que les Français respectent", a déclaré le directeur général de la Santé.

"On approche du pic de l'épidémie" dans les régions les plus touchées, a-t-il estimé, sans toutefois se hasarder à avancer une date.

Jérôme Salomon a par ailleurs jugé prématuré d'appeler l'ensemble de la population à porter des masques de protection, tout en appuyant la production de masques "alternatifs", moins protecteurs, qui ne seront pas destinés aux soignants mais aux personnes en "seconde ligne".

"L'objectif est de les rendre disponibles pour des professionnels en contact avec le public ou des individus qui ont des contacts occasionnels avec d'autres personnes sans pouvoir télétravailler ou garder la distances de sécurité d'un mètre dans un cadre professionnel."

"Cela ne doit absolument pas induire un faux sentiment de sécurité", a-t-il insisté, rappelant que le port de ce type de masque n'exonère pas des mesures de distanciation sociale et des gestes barrière habituels.

Les masques plus protecteurs (FFP2) restent en revanche réservés aux personnels de santé "car ce sont eux qui en ont le plus besoin", a souligné le directeur général de la santé.

Il a indiqué que 15.438 personnes étaient désormais sorties guéries de l'hôpital depuis le début de l'épidémie.

(Tangi Salaün)