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Coronavirus en Italie : le président de la Sicile veut fermer les centres de migrants

Invoquant le risque de contamination au Covid-19, le président d'extrême-droite de la Sicile a pris un arrêté pour fermer les camps de migrants. Le ministère de l'Intérieur italien le juge invalide.

Le président de la région Sicile, Nello Musumeci, a défié ce dimanche le gouvernement italien en publiant un arrêté de fermeture sur son territoire de tous les centres d'accueil de migrants, qu'il juge propices à la diffusion du coronavirus. Des sources du ministère italien de l'Intérieur ont immédiatement précisé que cette mesure régionale était invalide, car de la compétence de l'Etat.

"D'ici demain minuit, tous les migrants présents dans les hot spots et dans tous les centres d'accueil de Sicile devront être impérativement transférés vers des installations situées en dehors de l'île", peut-on lire dans l'arrêté d'une trentaine de pages. Le texte ambitionne aussi d'interdire à tout migrant d'"entrer, de transiter et de faire escale sur le territoire de la région sicilienne avec des embarcations, grandes et petites, y compris celles des ONG".

Matteo Salvini en renfort

Le président de Sicile explique sa décision par le fait qu'il "n'est pas possible de garantir le séjour sur cette île dans le respect des mesures sanitaires de prévention de la contagion". Des dizaines de migrants hébergés dans les centres siciliens se sont avérés positifs au coronavirus ces dernières semaines.

Dans un commentaire sur les réseaux sociaux, Nello Musumeci, élu président de région grâce à une alliance de droite et d'extrême-droite, a également estimé que "la Sicile ne peut pas être envahie pendant que l'Europe détourne le regard et que le gouvernement ne procède à aucune expulsion".

Une prise de position qui lui a valu le soutien de Matteo Salvini, le chef de La Ligue (extrême droite) et ex-ministre de l'Intérieur qui s'était employé à empêcher les débarquements de migrants dans les ports italiens.
De nombreuses petites embarcations de migrants, essentiellement des Tunisiens, continuent d'accoster sur l'île de Lampedusa, au sud de la Sicile. Il y avait dimanche environ 1.200 migrants sur l'île, après le transfert d'environ 300 personnes depuis vendredi vers des structures d'accueil en Sicile.

Article original publié sur BFMTV.com

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