Une grave infection touchant les enfants peut-être liée au Covid-19, alertent des pédiatres anglais
La Société de soins intensifs pédiatriques du Royaume-Uni a relayé ce dimanche une “alerte urgente” à propos d’une augmentation notable ces trois dernières semaines d’un syndrome inflammatoire touchant les enfants, qui pourrait être lié au coronavirus SARS-CoV-2.
S’agit-il d’une redoutable nouvelle forme de Covid-19 ? La question agite les services pédiatriques d’outre-Manche, confrontés ces dernières semaines à une multiplication de cas similaires d’enfants touchés par un syndrome inflammatoire sévère, comme l’a révélé ce dimanche sur Twitter la Société de soins intensifs pédiatriques du Royaume-Uni (PICSUK).
Les pédiatres anglais tirent la sonnette d’alarme sur une nouvelle forme grave de #covid19 chez les enfants ! https://t.co/neNFTFVTxI
— Renaud Guerin (@RenaudGuerin) April 27, 2020
“Au cours des trois dernières semaines, nous avons constaté une augmentation apparente du nombre d'enfants de tous âges présentant un état inflammatoire multisystémique nécessitant des soins intensifs à Londres et dans d'autres régions du Royaume-Uni”, précise le message relayé par le PCISUK et émis à l’origine par l’instance de la santé publique du Royaume-Uni, le NHS.
Certains patients positifs au SARS-CoV-2, d’autres négatifs
“Les cas ont en commun des caractéristiques concordantes, à savoir un syndrome de choc toxique et une forme atypique de la maladie de Kawasaki (une forme de vascularite infantile, ndlr), avec des paramètres sanguins correspondant au cas graves de Covid-19 chez les enfants”, poursuit le communiqué.
Des réserves subsistent toutefois sur le lien entre cette infection et la pandémie de coronavirus. Si plusieurs enfants touchés par ce syndrome ont été testés positifs au SARS-CoV-2, d’autres ont en effet été testés négatifs (pour certains d’entre eux, cependant, des preuves sérologiques laissent penser qu’ils avaient pu être préalablement infectés par le coronavirus). La possibilité que ce syndrome inflammatoire soit dû à un autre agent pathogène n’est donc pas écartée.
Voici la lettre envoyée aux généralistes du nord de Londres. Pour être clair, il y a un fort soupçon de lien entre ce syndrome et le SARS-CoV-2, mais ils n’excluent pas qu’un autre pathogène puisse être impliqué. pic.twitter.com/23bSbQnMMP
— Renaud Guerin (@RenaudGuerin) April 27, 2020