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Coronavirus/France: L'allègement des restrictions en janvier remis en cause

CORONAVIRUS/FRANCE: L'ALLÈGEMENT DES RESTRICTIONS EN JANVIER REMIS EN CAUSE

PARIS (Reuters) - La perspective d'un allègement en janvier des restrictions pesant notamment sur les secteurs de la culture et de la restauration s'éloigne alors que la France peine à réduire le nombre de contaminations au coronavirus et que le gouvernement redoute un rebond épidémique à l'issue des rassemblements familiaux de fin d'année.

"Pour l'instant, le niveau de circulation du virus est trop élevé pour qu'on se lance sur des allègements", a déclaré lundi Arnaud Fontanet, épidémiologiste et membre du Conseil scientifique, sur franceinfo.

Le gouvernement avait renvoyé au 7 janvier une éventuelle décision concernant la réouverture des salles de spectacle, lieux culturels, théâtre et cinéma, fermés depuis la fin octobre. Mais vendredi, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal a estimé qu'une réouverture à cette date ne serait "pas possible".

"On bâtit avec eux un calendrier de réouverture. Roselyne Bachelot [ministre de la Culture, ndlr] y travaille", a indiqué le porte-parole du gouvernement.

De leur côté, les restaurateurs, propriétaires de bar et cafetiers sont suspendus à la date du 20 janvier pour une éventuelle réouverture, qui semble également de moins en moins probable.

"Aujourd'hui, au regard du nombre de cas, il paraît peu probable qu'on puisse ouvrir le 20 janvier", a prévenu dimanche le ministre délégué aux petites et moyennes entreprises Alain Griset sur Europe 1.

"Au regard des éléments chiffrés que nous avons aujourd'hui, nous sommes loin des chiffres que nous avions prévus", a expliqué le ministre, rappelant l'objectif de moins de 5.000 cas par jour pour envisager une réouverture.

NOUVELLE VAGUE

La France a enregistré dimanche 12.489 nouvelles contaminations par le coronavirus et 116 décès supplémentaires à l'hôpital dus à l'épidémie, ce qui porte le bilan à 65.037 morts depuis le début de la crise sanitaire.

L'augmentation du nombre de cas a conduit ces derniers jours le gouvernement à prendre de nouvelles mesures. Quinze départements, principalement dans le Nord et l'Est, sont ainsi soumis depuis samedi à un couvre-feu avancé à 18h00, contre 20h00 dans le reste du pays.

Les autorités sanitaires redoutent notamment de voir les brassages de population liés aux vacances de fin d'année et les rassemblements familiaux de Noël favoriser une nouvelle vague épidémique.

"Nous attendons de voir de quelle façon les week-ends de fêtes vont impacter ou pas la pandémie et c'est ensuite, au regard de ces éléments, vers le 10 janvier, qu'on pourra prendre une décision définitive", a indiqué Alain Griset.

Dans un entretien accordé au Journal du dimanche, le directeur général de la Santé Jérôme Salomon a jugé la situation sanitaire "préoccupante" et estimé qu'elle pourrait s'aggraver avec le brassage d'élèves lors de la rentrée scolaire.

"On a encore quatre mois d’efforts collectifs à faire", a-t-il dit, alors que la France a lancé avec difficulté sa campagne de vaccination.

(Blandine Hénault)