Coronavirus: La fenêtre pour contenir la pandémie au Proche-Orient se ferme, selon l'OMS

CORONAVIRUS: LA FENÊTRE POUR CONTENIR LA PANDÉMIE AU PROCHE-ORIENT SE FERME, SELON L'OMS

LE CAIRE (Reuters) - Les gouvernements du Proche-Orient doivent agir vite pour enrayer la propagation du coronavirus alors que le nombre de cas confirmés de contamination approche le seuil des 60.000, soit près de deux fois plus que la semaine précédente, a déclaré jeudi l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

"De nouveaux cas ont été rapportés dans certains des pays les plus vulnérables au monde où les systèmes de santé sont fragiles", a dit Ahmed al Mandhari, le directeur de l'OMS pour la région de l'Est méditerranéen qui inclut le Pakistan, l'Afghanistan, la Somalie et Djibouti, ainsi que les Etats du Proche-Orient.

"Même dans les pays disposant de systèmes de santé plus solides, nous avons vu une flambée inquiétante du nombre de cas et de décès rapportés", a-t-il ajouté dans un communiqué.

En dehors de l'Iran, qui a fait état d'un peu plus de 50.000 contaminations, les cas confirmés de coronavirus sont restés relativement bas au Proche-Orient en comparaison de l'Europe, des Etats-Unis et de l'Asie.

Mais les autorités sanitaires craignent que les cas de la maladie respiratoire hautement transmissible soient sous-rapportés et que de nombreux pays où les gouvernements sont fragilisés et les systèmes de santé altérés par les conflits ne parviennent à faire face à la pandémie.

Soulignant l'"urgence de la situation", Mandhari a déclaré qu'il y avait "toujours une fenêtre d'opportunité, mais cette fenêtre se referme doucement jour après jour".

Le nombre total de cas confirmés dans la région a grimpé à 58.168 contre 32.442 le 26 mars, a indiqué l'OMS au jour où le nombre de cas dans le monde a dépassé le seuil du million.

(Aidan Lewis; version française Jean Terzian)