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Coronavirus: Le Japon va fermer tous les établissements scolaires

CORONAVIRUS: LE JAPON VA FERMER TOUS LES ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES

par Daniel Leussink

TOKYO (Reuters) - Tous les établissements scolaires au Japon, de l'école élémentaire au lycée, vont devoir fermer leurs portes à compter du 2 mars jusqu'aux vacances de printemps, afin d'éviter une propagation du nouveau coronavirus, a annoncé jeudi le Premier ministre Shinzo Abe à un groupe de travail sur l'épidémie.

Cette annonce survient après qu'une femme travaillant à bord d'un bus touristique au Japon a été de nouveau diagnostiquée positive au coronavirus alors qu'elle avait été considérée comme guérie. Ce cas inédit dans le pays, signalé jeudi par le gouvernement de la préfecture d'Osaka, suscite une vive inquiétude dans l'archipel sur la propagation de l'épidémie.

L'année scolaire au Japon se termine en mars et les cours reprennent en avril.

Le nombre de cas de contamination confirmés au Japon a passé jeudi la barre des 200, contre 186 la veille.

Sur l'île d'Hokkaido, 13 nouveaux cas, dont deux concernant des enfants de moins de 10 ans, ont été confirmés, a rapporté la chaîne de télévision publique NHK. La ville d'Osaka a décidé de fermer toutes les écoles maternelles, primaires et collèges publics pendant deux semaines à compter du 29 février.

Les autorités ont appelé à l'annulation de tous les grands événements sportifs et culturels prévus dans les deux prochaines semaines, tout en promettant que les Jeux olympiques de Tokyo auront lieu comme prévu l'été prochain.

LE SUIVI DES PATIENTS SORTIS DE L'HÔPITAL

Le bilan de 200 contaminations rapporté par le ministère de la Santé n'inclut pas les 704 cas d'infection recensés à bord du navire de croisière Diamond Princess, qui a été placé au début du mois en quarantaine dans le port de Yokohama, près de la capitale.

Au total, huit personnes sont mortes au Japon, dont quatre passagers du bateau.

Bien qu'il s'agisse d'une première au Japon, des cas de second diagnostic positif au coronavirus ont été rapportés en Chine, où l'épidémie est apparue en décembre dernier et a contaminé plus de 80.000 personnes.

Dans un communiqué, le gouvernement de la préfecture d'Osaka a indiqué que la patiente, d'une quarantaine d'années, diagnostiquée porteuse du virus fin janvier, avait pu quitter l'hôpital le 1er février après avoir été considérée comme rétablie.

Mercredi, elle a cependant de nouveau été testée positive au virus à la suite d'un mal de gorge et de douleurs thoraciques.

Le ministre de la Santé, Katsunobu Kato, a déclaré devant le parlement que le gouvernement central à Tokyo devait examiner la liste des patients et garder trace de l'état de santé de ceux ayant quitté les hôpitaux, alors que des experts sanitaires étudient ce qu'implique un test positif après une guérison initiale.

"Une fois que vous avez été infecté, le virus pourrait rester en sommeil et avec des symptômes minimes, et vous pouvez ensuite avoir une aggravation s'il parvient jusqu'aux poumons", a déclaré Philip Tierno Jr., professeur en microbiologie et pathologie à l'école de médecine de l'université de New York.

Pour lui, de nombreux éléments restent inconnus sur la maladie, qui peut donner l'impression d'avoir été traitée avant de réapparaître.

(avec Chang-Ran Kim et Kaori Kaneko; version française Jean Terzian et Claude Chendjou, édité par Jean-Michel Bélot)