Coronavirus et confinement : vers une baisse de la natalité ?

Coronavirus et confinement : vers une baisse de la natalité ?

La hausse des ventes de tests de grossesse pendant le confinement laissait penser à un baby boom dans les prochains mois. Qu’en est-il vraiment ?

Les maternités vont-elles constater un afflux de bébés dans les prochains mois ? Pas si sûr. Au début du confinement, les ventes de tests de grossesse ont fortement augmenté. Précisément, les ventes ont bondi de 6% la première semaine, trois fois plus la semaine d'après et 32% la troisième semaine du confinement. D’après une récente étude italienne réalisée sur 1482 participants, 538 hommes et 944 femmes en âge de concevoir, le baby boom évoqué pourrait ne pas avoir lieu. En effet, le stress lié à l’épidémie de Covid-19 aurait dissuadé certains couples envisageant d’avoir un enfant prochainement. Les résultats de cette étude ont été publiés dans le Journal of Psychosomatic Obstetrics & Gynecology.

Un projet abandonné

Comme le rapporte Santé Log, 82% de ceux qui ont répondu à cette enquête n’avaient pas l’intention de concevoir un enfant pendant cette pandémie. De plus, sur les 268 participants qui prévoyaient d'avoir un bébé avant l’épidémie de coronavirus, une partie a même abandonné ce projet. Précisément, plus du tiers (37,3%) ont mis en suspend ce désir d’enfant. Une décision prise pour 58% des sondés en raison des inquiétudes liées aux difficultés économiques à venir. Pour 58% des personnes interrogées, ce projet de bébé est mis entre parenthèses à cause des conséquences possibles de l’infection sur les résultats de grossesse. “Une réduction du bien-être mental pendant le confinement explique cette baisse de désir d’enfant”, note également Santé Log.

À l’inverse, sur 81,9% des personnes qui n'avaient pas l'intention de concevoir, 11,5% ont révélé un désir de parentalité pendant la quarantaine. Parmi le panel, aucune réduction des rapports sexuels n'a été rapportée dans la majorité (83,3%) sans différence significative entre les hommes et les femmes. “La peur des conséquences sur la grossesse en plus de l'impact économique sur les familles sont probablement les raisons pour lesquelles presque tout le groupe de couples qui a commencé à exprimer de manière inattendue un désir de parentalité pendant la quarantaine n'a pas traduit ce rêve en une tentative concrète”, précisent les auteurs de cette étude. Avec le déconfinement progressif, les tentatives de conception pourraient reprendre pour plus de la moitié des couples : “Les couples qui ont déjà été impliqués dans des tentatives de procréation et qui poursuivent ce projet, représentent plus de 60%”, détaillent les chercheurs.