Coronavirus : un entrepreneur espagnol arrêté pour avoir volé deux millions de masques

Deux millions de masques FFP2 volés en Espagne (illustration) (Photo : Mairo Cinquetti/NurPhoto via Getty Images)

Soupçonné d’avoir dérobé pour environ 5 millions d’euros de matériel médical, et de l’avoir revendu au Portugal, un homme a été arrêté par la police à Saint-Jacques-de-Compostelle.

Un cambriolage monstrueux, dans tous les sens du terme. La communauté autonome de Galice, dans le nord-ouest de l’Espagne, est secouée ces derniers jours par un méfait commis dans la ville de Saint-Jacques-de-Compostelle. C’est en effet un entrepôt de la zone industrielle de Tambre, abritant des réserves de matériel médical, qui a été dévalisé.

Un entrepreneur compostellan arrêté

Parmi le butin dérobé, on estime notamment que les malfaiteurs ont pris près de deux millions de masques FFP2, dont l’approvisionnement est particulièrement critique en ce moment à travers le monde. Ce lundi, la police régionale a cependant annoncé avoir arrêté un suspect, un entrepreneur originaire de Saint-Jacques-de-Compostelle.

En pleine pandémie de coronavirus, ce vol a en tout cas de quoi choquer, d’autant que, comme le précisent les autorités locales dans un communiqué relayé par Metro, “tout le matériel volé, dont la valeur approximative s’élève à 5 millions d’euros, a été extrait de ses boîtes et plastiques de protection dans le but de cacher son origine”.

“Les auteurs du vol étaient pleinement conscients qu’il s’agissait d’un matériel nécessaire”

“Tout semble indiquer que le vol s’est produit quand la pandémie de coronavirus était déjà présente dans de nombreux pays et était considérée comme un problème de santé publique, poursuit le communiqué. Ainsi, les auteurs du vol étaient pleinement conscients qu’il s’agissait d’un matériel nécessaire dans la lutte contre la maladie et qu’il commençait déjà à se raréfier sur le marché.”

Ce dernier élément est corroboré par le fait que les cambrioleurs ont laissé dans l’entrepôt d’autres produits “qui n’étaient pas autant demandés, comme des bottes ou des trousses à pharmacie”. D’après les premiers éléments de l’enquête, le matériel volé a ensuite été écoulé au Portugal, où il aurait été vendu à une entreprise.