Coronavirus: La désinformation nourrit la méfiance à l'égard des vaccins, selon une étude

CORONAVIRUS: LA DÉSINFORMATION NOURRIT LA MÉFIANCE À L'ÉGARD DES VACCINS, SELON UNE ÉTUDE

LONDRES (Reuters) - Les théories du complot et la désinformation nourrissent la méfiance à l'égard des vaccins contre le COVID-19 et pourraient conduire à des taux de vaccinations en dessous des 55% nécessaires pour obtenir une immunité collective aux États-Unis et en Grande-Bretagne, selon une étude publiée jeudi par la London School of Hygiene & Tropical Medicine.

Selon cette étude menée auprès de 8.000 personnes dans les deux pays, 54% d’entre elles disent qu'elles se feraient "certainement" vacciner au Royaume-Uni et seulement 41,2% aux Etats-Unis.

"Les vaccins ne sont efficaces que si les gens les acceptent. Les réseaux sociaux et la désinformation alimentent les anxiétés et les incertitudes existantes concernant les potentiels vaccins contre le coronavirus ", a déclaré Heidi Larson, professeur à la London School of Hygiene & Tropical Medicine, directrice du Vaccine Confidence Project, et co-dirigeante de l'étude.

"Cela menace de compromettre les niveaux d’acceptation du vaccin contre le nouveau coronavirus ", a-t-elle ajouté.

Cette étude intervient alors que l'un des principaux candidat-vaccin a donné des résultats prometteurs cette semaine.

Pfizer a annoncé lundi que son vaccin expérimental était efficace à plus de 90% pour prévenir le COVID-19, selon les premières données d'une vaste étude, marquant une avancée majeure dans la lutte contre la pandémie qui a tué plus d'un million de personnes à travers le monde.

(Kate Kelland, version française Laura Marchioro, édité par Jean-Michel Bélot)