Coronavirus : quels sont les festivals qui n'auront pas lieu cet été ?

Les fans de musique ont croisé les doigts jusqu'à la dernière minute, pendant le discours d'Emmanuel Macron, lundi 13 avril. Alors que le président de la République annonçait la prolongation du confinement jusqu'au 11 mai prochain, plusieurs personnes espéraient que cela signifiait le maintient des festivals de l'été. Malheureusement, bon nombre d'entre eux vont être annulés.

Il fallait s'y attendre, mais la déception est malgré tout au rendez-vous. Alors que la saison des festivals devait ouvrir ses portes dans la semaine à venir, avec des dizaines d'événements prévus à travers la France, la plupart d'entre eux n'auront finalement pas lieu. La faute revient encore une fois au Coronavirus : alors que le confinement va être prolongé jusqu'au 11 mai prochain, les rassemblements de plus de 100 personnes, eux, resteront interdits au moins jusqu'à la mi-juillet. Ce qui signifie que les salles de concerts comme les festivals ne pourront pas se dérouler comme prévu.

Pas de Hellfest, de Main Square ou d'Eurockéennes

Certains événements avaient déjà annoncé leur annulation, avant même le discours du 13 avril. C'était notamment le cas du rendez-vous métal du Hellfest, ou des festivals parisiens Lollapalooza, Solidays ou encore We Love Green. Mais avec l'annonce d'Emmanuel Macron, plusieurs rassemblements, qui espéraient encore pouvoir se maintenir, ont finalement annoncé que ce ne serait pas le cas. Parmi eux, le festival de théâtre d'Avignon, les Eurockéennes de Belfort, les Francofolies de La Rochelle, le festival gratuit du Fnac Live, ou encore le Main Square d'Arras.

Les festivaliers vont donc pouvoir se faire rembourser les places achetées souvent depuis plusieurs mois, bon nombre de ces événements ayant vendu tous leurs billets, ou presque. Les acheteurs devraient être contactés dans les semaines à venir pour connaître les modalités de remboursement, mais forcément, la déception est au rendez-vous, aussi bien du côté des fans que des artistes et des organisateurs.

Toutes les régions sont par ailleurs concernées, y compris avec des événements qui devaient s'étendre au-delà du 15 juillet. C'est notamment le cas des célèbres Nuits de Fourvière à Lyon, qui devaient se dérouler du 2 juin au 31 juillet. Les organisateurs ont préféré annuler la totalité de l'événement : "Si l’on considère ce que le Président a annoncé hier, il nous restait 15 jours pour envisager une programmation. Ce n’est pas suffisant pour arriver à un équilibre économique", a expliqué un porte-parole au journal Le Progrès. Jazz à Vienne, Musical, le Printemps de Pérouges ou encore Les 7 Collines à Saint-Etienne ont subi le même sort.

Une annulation pour les Vieilles Charrues

Il y a quelques jours, Jérôme Tréhorel, patron des Vieilles Charrues, faisait part de son incertitude. Le festival devait débuter le 16 juillet prochain, soit au lendemain de la date avancée par Emmanuel Macron. Dans les colonnes du Parisien, il s'avoue perdu : "Je ne comprends pas cette décision. J'ai conscience de toutes les incertitudes, de l'ampleur de cette crise sanitaire. Mais pourquoi alors ne pas avoir pris la même décision qu'au Danemark ou au Canada où les festivals n'auront pas lieu avant fin août." Il faut dire que sans une interdiction officielle, il ne peut pas faire jouer la clause de force majeure de son assurance, qui lui permettrait d'annuler l'événement sans engager trop de frais.

Finalement, quelques jours après l’allocution du président de la République du 13 avril, sa décision est prise et le festival breton n’aura pas lieu : “Face à la crise sanitaire du coronavirus, le plus important pour nous est la sécurité des festivaliers, des équipes, des techniciens des bénévoles. C'est la décision la plus douloureuse, mais la plus sage à prendre. Ça aurait été irresponsable d'envisager l'accueil de près de 300 000 festivaliers à cette période. Et il n'était pas question que l'on pense ça de nous”, a-t-il confirmé au Parisien.

La question se pose toujours pour Rock en Seine, emblématique festival parisien qui doit avoir lieu à la fin du mois d'août. A priori, ce dernier se trouve loin de la date limite actuellement avancée par Emmanuel Macron. Toutefois, les choses ont encore largement le temps d'évoluer d'ici là. Sans compter que plusieurs personnes pourraient décider de bouder les festivals et les concerts encore quelque temps, par crainte de la contamination...

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