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Coronavirus: vers un confinement plus strict en Israël en raison de la hausse des cas

Un contrôle routier à Tel-Aviv le 18 septembre 2020. - Jack Guez
Un contrôle routier à Tel-Aviv le 18 septembre 2020. - Jack Guez

Le gouvernement israélien a décidé jeudi de durcir le confinement généralisé en vigueur depuis près d'une semaine en raison d'une hausse continue du nombre de personnes contaminées par le nouveau coronavirus.

À partir de vendredi à 14h (11h GMT), les synagogues seront fermées, sauf pour Yom Kippour (jour du pardon, célébré dimanche soir et lundi), seuls les secteurs de travail jugés "essentiels" pourront continuer à exercer et les manifestations et les prières en extérieur seront limitées à 20 personnes et à moins d'un kilomètre du domicile.

"Des décisions difficiles"

Ces mesures doivent encore être validées par le Parlement plus tard jeudi. Les autorités doivent également se prononcer dans la journée sur la fermeture de l'aéroport international Ben Gourion de Tel-Aviv. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé mercredi soir qu'il fallait prendre des "décisions difficiles pour sauver des vies".

"Ces deux derniers jours, nous avons entendu des experts dire que si nous ne prenions pas des mesures immédiates et strictes, nous tomberions dans un gouffre", a-t-il déclaré avant le début de la réunion du gouvernement.

Israël est l'un des pays ayant recensé le plus fort taux de contamination au coronavirus ces dernières semaines. Mercredi, le ministère de la Santé a recensé 6.808 nouveaux cas. Le ministère des Finances a toutefois prévenu que ces mesures étaient désastreuses pour l'économie du pays, alors que le taux de chômage a bondi ces derniers mois.

"Celui qui pense que l'on peut travailler quand une pandémie fait rage, que les décès et les infections augmentent, et que ça peut ne pas affecter l'économie, celui-là se trompe", a rétorqué Benjamin Netanyahu.

Un durcissement critiqué par l'opposition

Les opposants au Premier ministre l'ont accusé de durcir le confinement pour affaiblir les manifestations hebdomadaires devant sa résidence à Jérusalem, qui critiquent notamment sa gestion de la pandémie.

Le parti de droite radicale Yamina, crédité de la seconde place dans de récents sondages, a estimé que les nouvelles mesures étaient "destructrices et déraisonnables".

"A cause des manifestations, (les autorités) poussent des centaines de milliers de personnes vers le chômage et détruisent l'économie", a déclaré dans un communiqué Ayelet Shaked, députée de Yamina, affirmant vouloir tenter de modifier les mesures au Parlement.

Article original publié sur BFMTV.com