Covid-19 : la barre du million de morts franchie

Le Covid-19 a fait plus d'un million de morts dans le monde, neuf mois après le premier cas.
Le Covid-19 a fait plus d'un million de morts dans le monde, neuf mois après le premier cas.

La barre du million de morts des suites du Covid-19 vient d’être franchie, neuf mois après le premier cas officiel. Si certains pays sont parvenus à endiguer l’épidémie, les contaminations continuent d’augmenter à l’échelle mondiale.

C’est un bien triste chiffre qui a été enregistré ce 28 septembre : plus d’un million de personnes sont décédées des suites du Covid-19 dans le monde. En tout, à cette même date, plus de 33 millions l’ont déjà contracté.

Le virus, dont les premiers cas ont officiellement été recensés dans la ville chinoise de Wuhan au tout début du mois de janvier dernier - même si l’alerte avait été lancée dès la fin décembre - s’est petit à petit répandu dans le monde entier. À l’heure actuelle, l’Antarctique est le seul continent épargné par le coronavirus et 10 pays n’ont recensé aucun cas. Ils se trouvent tous dans le Pacifique sud : la Micronésie, Palaos, les îles Marshall, les îles Salomon, le Vanuatu, Nauru, Tuvalu, Kiribati, Samoa et Tonga.

Record de nouveaux cas en une semaine

Ailleurs, le virus continue sa progression. Pour certains, sous forme d’une deuxième vague, pour d’autres d’une hausse qui n’a jamais ralenti, quand d’autres encore ont finalement réussi à le maîtriser. Au niveau mondial, le nombre de nouvelles contaminations quotidiennes n’a jamais cessé d’augmenter depuis janvier.

Jusqu’au début du mois de mars, ce chiffre tournait aux alentours de 2 000 à 3 000. Les nouveaux cas se sont ensuite mis à augmenter plus rapidement, passant de 5 000 par jour le 10 mars à 80 000 le 3 avril. Jusque fin mai, entre 80 000 et 100 000 nouvelles contaminations étaient enregistrées chaque jour dans le monde, mais l’épidémie a continué de progresser, et ce chiffre a été multiplié par trois, pour atteindre entre 280 000 et 320 000 nouveaux cas par jour depuis mi-septembre.

“Du 14 au 20 septembre, il y a eu près de 2 millions de nouveaux cas de Covid-19, ce qui représente une augmentation de 6% par rapport à la semaine précédente, et le plus grand nombre de cas signalés en une seule semaine depuis le début de l’épidémie”, a d’ailleurs précisé l’OMS. Évidemment, outre la progression réelle du virus, ce chiffre s’explique également par les avancées en terme de dépistage et les tests, réalisés généralement en plus grandes quantité qu’au début de la crise.

Urgence de santé mondiale dès le 30 janvier

Si la progression de l’épidémie a été constante à l’échelle mondiale - faisant d’ailleurs dire aux responsables de l’OMS, cet été, que nous ne vivions “qu’une seule grosse vague” - elle a atteint les pays de manière inégale et sur des périodes différentes.

C’est en Chine qu’elle a démarré. On le sait aujourd’hui, même si l’information n’avait pas été rendue publique tout de suite, plusieurs personnes ont été hospitalisées dès la fin du mois de décembre, et le Covid-19 a fait son premier mort le 9 janvier, rappelle Le Monde. Ce n’est que le 20 janvier, et alors que les festivités du Nouvel An chinois avaient déjà commencé, que les autorités de santé chinoises ont révélé que le nouveau coronavirus était transmissible entre humains. À cette période, des cas ont été recensés à différents endroits de Chine ainsi qu’à Hong Kong.

Fin janvier, des premiers cas ont été détectés aux États-Unis et en France, mais à ce moment-là, l’épidémie était encore contenue. Pour autant, face au risque d’embrasement, l’OMS a déclaré le nouveau coronavirus comme urgence de santé mondiale le 30 janvier.

Les États-Unis, pays le plus endeuillé

Aux alentours du 20 février, les contaminations au Covid-19 ont commencé à exploser en Italie. Les services de santé du pays se sont rapidement retrouvés submergés. Moins de trois semaines plus tard, la France, l’Espagne et d’autres pays européens connaissaient une situation similaire.

Début mars, l’Iran a également commencé à être durement frappé par ce que l’OMS qualifiait d’ores et déjà de pandémie. Après l’Asie et l’Europe, ce sont les États-Unis qui se sont retrouvés frappés de plein fouet par le coronavirus, fin mars. Le nombre de contaminations a augmenté de manière exponentielle, passant d’une centaine le 20 mars à plus de 2 000 à partir du 7 avril. Le pays reste à ce jour le plus endeuillé - il a passé la barre des 200 000 morts le 22 septembre dernier - mais également celui qui cumule le plus de cas - près de 7,3 millions.

Après l’Amérique du Nord, c’est en Amérique du Sud que les nouveaux cas de Covid-19 ont commencé à se multiplier, et principalement au Brésil, pays encore à ce jour le plus durement touché de cette partie du continent.

L’Europe en pleine deuxième vague

Ce n’est que courant avril que l’épidémie a commencé à prendre de l’ampleur en Russie, où elle a progressé de façon relativement constante. En Inde, si des dizaines de cas ont également été répertoriés en avril, la progression a surtout été très forte à partir du mois de juin et elle n’a, depuis, pas ralenti.

En Afrique, les premiers cas ont été détectés dès le mois de février, en Egypte notamment, mais le continent est dans l’ensemble resté relativement épargné. Comme le précise Le Monde, le système de santé de certains pays est moins à même de détecter les cas de coronavirus, qui peuvent donc passer sous les radars des décomptes. Certains pays ont cependant dû faire face à une épidémie relativement sévère. C’est notamment le cas de l’Afrique du Sud, qui a connu une forte hausse des contaminations durant l’été ou du Maroc, où la progression est actuellement au plus haut.

Plusieurs pays d’Europe peinent également à s’en sortir et font même face à une deuxième vague. D’ailleurs, selon l’OMS, c’est là qu’il y a eu la plus forte augmentation du nombre de décès entre le 14 et le 20 septembre. Dans le Vieux continent, le Royaume-Uni a, pour l’heure, payé le plus lourd tribut, avec près de 42 000 morts.

Alors que, les premières semaines, le Covid-19 était comparé à d’autres maladies liées à des virus respiratoires, les chiffres sont désormais très éloignés. Selon l’OMS, le Sras aurait fait un peu moins de 800 morts entre novembre 2002 et juillet 2003. Toujours selon l’organisation, le Mers-CoV aurait entraîné la mort de près de 860 personnes depuis septembre 2012. La grippe A (H1N1) aurait fait entre 100 000 et 400 000 morts en 2009. Quant à la grippe saisonnière, l’OMS estimait en 2017 qu’elle pouvait causer jusqu’à 650 000 décès par an.

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