Covid-19 : à quoi va ressembler Noël à l'étranger ?

En France, les autorités recommandent de ne pas être plus de six adultes à table, pour limiter les contaminations au coronavirus.

Comment permettre de fêter Noël tout en limitant les risques de rebond de l’épidémie ? C’est le casse-tête qui occupe les autorités sanitaires de nombreux pays, à moins d’un mois des fêtes de fin d’année. Des restrictions géographiques à un nombre limité de convives à table, chaque pays prend des mesures différentes, pour éviter un rebond des cas après une fête familiale, à l’instar de Thanksgiving au Canada.

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En France, le Premier ministre a partagé les recommandations du gouvernement pour les fête de Noël. “le gouvernement recommande six adultes à table, sans compter les enfants, pour les fêtes de fin d'année”, a expliqué Jean Castex lors d’une conférence de presse.

À Québec, pas de rassemblement à Noël

Une stratégie bien moins radicale que ce que d’autres pays prévoient. Ainsi, à Québec, le Premier ministre a finalement interdit les rassemblements à Noël, prévenant que “les trois prochains mois vont être les pires de la pandémie”. S’il est conscients de la déception née de cette annonce, François Legault compte sur le “sens des responsabilités des Québécois” pour respecter l’interdiction des rassemblements à Noël.

Initialement, le Premier ministre avait autorisé les rassemblement entre le 24 et le 27 décembre avec 10 personnes au maximum, annonçait-il le 19 novembre, avant de préciser qu’il fallait limiter à deux le nombre de personnes lors des rassemblement.

Le Premier ministre du Québec inquiet

Une décision prise en raison du nombre de cas de contamination par jour. Alors que les autorités de santé avaient fixé pour objectif, d’ici au 17 décembre, de descendre sous les 1 000 cas par jour, le Premier ministre a pris les devants, estimant que “ce n’est pas réaliste de penser qu’on va réussir à réduire la progression du virus de façon satisfaisante d’ici Noël”.

Si début novembre le nombre de cas était inférieur à 1000, la courbe a depuis progressé pour atteindre près de 1 500 cas par jour actuellement. Les Québécois sont déjà soumis à des restrictions drastiques. 91% d’entre eux se trouvent en zone rouge, où il est interdit de recevoir des invités à son domicile.

Les Italiens confinés dans leur commune à Noël et au Nouvel an

En Europe, l’Italie a aussi donné ses directives pour les vacances de fin d’année. Les restrictions sont bien plus importantes en France, alors que le pays a enregistré le 3 décembre 993 morts en 24 heures, un record depuis mars.

Le couvre-feu, actuellement en vigueur de 22h à 5h, reste en place. Durant les vacances de fin d’année, entre le 21 décembre et le 6 janvier, les Italiens ne pourront pas quitter leur région, y compris ceux qui souhaitent rejoindre leur résidence secondaire.

Des restrictions renforcées pour les journées de Noël et du Nouvel an, les 25 et 26 décembre et le 1er janvier. A ces trois dates clés, les Italiens ne pourront pas quitter leur commune de résidence. “Nous devons écarter le risque d'une troisième vague qui pourrait arriver en janvier et n'être pas moins grave que la première et la seconde”, a prévenu le Premier ministre Giuseppe Conte pour justifier ces nouvelles restrictions.

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En Espagne, 10 par rassemblement et un couvre-feu adapté

En Espagne, c’est tout l’inverse qui a été décidé par les autorités. Si les déplacements entre les régions sont interdits du 23 décembre au 6 janvier, une exception est permise pour “rendre visite ou célébrer un jour de fête” à de la famille, a précisé le ministre de la Santé Salvador Illa. Une mesure totalement inverse de celle prise en Italie donc. Autre mesure prise, celle de limiter à 10 personnes les rassemblements des 24, 25 et 31 décembre et le 1er janvier. Contrairement à la France, cette limite inclus les enfants.

En Espagne, où les régions sont compétentes en matière de santé, ces jours où les déplacements sont autorisés pourront être restreints localement. Autre mesure qui pourra être prise au niveau local, une adaptation du couvre-feu les jours de fête, qui pourra être retardé jusqu’à 1h30 les soirs de Noël et du Nouvel An. Une mesure similaire à la France, où le couvre-feu qui doit entrer en vigueur au 15 décembre sera adapté à Noël et au nouvel an.

À ces consignes, le gouvernement a ajouté une recommandation en vue des rassemblements familiaux : “les manifestations physiques de dévotion ou de tradition”, comme les baisers entre personnes ou aux idoles religieuses, devront être évitées durant les rassemblements. L’Espagne semble parvenir à maîtriser la deuxième vague, le taux d’incidence, c’est-à-dire le nombre de cas positifs pour 100 000 habitants, a été réduit de près de moitié en novembre.

Rassemblements restreints en Allemagne et en Belgique

En Allemagne, un assouplissement est prévu du 23 décembre au 1er janvier. Alors que les rassemblements sont actuellement limités à 5 personnes, la jauge grimpera à 10 durant les fêtes, sans compter les enfants. À noter que, localement, les Lander peuvent décider de maintenir la jauge de 5, ce qui est notamment le cas de Berlin.

La Belgique prévoit de son côté des rassemblements familiaux très restreints pour Noël, le concept de bulle sociale restant en vigueur. Ainsi, les personnes seules ne pourront inviter que deux personnes de leur bulle sociale, tandis que les familles ne pourront inviter qu’un seul des contacts rapprochés de la famille. Comme dans de nombreux pays, le couvre-feu sera assoupli pour le soir du réveillon.

Une “trêve de Noël” en Irlande

Le Royaume-Uni a autorisé les réunions de famille pour Noël, mais dans un cercle restreint. Ainsi, du 23 au 27 décembre : trois foyers maximum pourront se rassembler. L’Irlande de son côté étend cette “trêve de Noël’”, permettant les rassemblements de trois foyers maximum du 18 décembre au 6 janvier.

Aux États-Unis, aucune décision n’a été prise mais le pays, échaudé par l’expérience Thanksgiving pourrait inciter ses concitoyens à rester chez eux. Le pays a enregistré plus de 2.700 morts du Covid-19 en 24 heures, plus haut niveau depuis avril et s’attend à une flambée des contaminations alors que des millions d’Américains se sont déplacés à cette occasion.

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