Coronavirus : 47% des étudiants en médecine souffrent d'anxiété

Coronavirus : 47% des étudiants en médecine souffrent d'anxiété

Aux quatre coins de la France, les internes, toutes spécialités confondues, se sont mobilisés dans la lutte contre l’épidémie de coronavirus. Ils sont aujourd’hui épuisés psychologiquement. En témoigne une étude en ligne menée par l’InterSyndicale Nationale des Internes.

Dès le début de la crise sanitaire liée au Covid-19, les étudiants en médecine ont répondu présent à l’appel lancé par l’InterSyndicale nationale des internes (ISNI) et ont prouvé leur solidarité. Ils n’ont pas compté leurs heures et n’ont pas hésité à effectuer des tâches diverses et variées : répondre aux questions des familles, apporter leur soutien psychologique aux malades, réaliser les premiers soins, faire de l’administratif… Ils sont aujourd’hui épuisés psychologiquement.

“47,1% des internes présentent des symptômes d’anxiété ; 18,4% des symptômes dépressifs, 29,8% déclarent présenter des signes de stress post-traumatique”, s’inquiète l’InterSyndicale Nationale des Internes qui a interrogé 892 étudiants en fin de cycle, toutes spécialités confondues, entre le 20 mars et le 11 mai. Cauchemars, souvenirs traumatiques, impressions de ne pas arriver à faire face, ne pas pouvoir en parler, irritabilité, colère, anxiété, tristesse… sont autant de symptômes qui submergent ces jeunes professionnels.

La surcharge de travail

Ces résultats ont été comparés à une étude similaire réalisée en 2017, hors crise du coronavirus. L’accroissement de ces troubles est édifiant. 62,2% des internes en médecine générale se disaient anxieux en 2017, ils sont aujourd’hui 76,5%. Aux urgences, ils étaient 52,4% à l’être, ils sont à présent 69%. Autre spécialité particulièrement touchée, la psychiatrie (60,3% en 2017, 68% en 2020)

En cause, "l’arrivée d'un virus inconnu, la réalisation de nouvelles prises en charge de patient dans des états graves, la surcharge de travail, le manque d'encadrement, de tests de dépistage et de matériel de protection”, selon l’InterSyndicale Nationale des Internes. À noter que quatre internes se sont suicidés depuis le début de la crise sanitaire. Quatre de trop.