Corbyn, le leader du Labour trace son sillon malgré la division

Le chef du Labour Party Jeremy Corbyn à Londres, le 16 août

Boudé par l’immense majorité des députés, le député du district d'Islington devrait sans surprise être réélu demain à Liverpool.

L’affaire semble entendue. Jeremy Corbyn devrait être réélu ce samedi matin chef du Labour avec une très forte majorité face à son pâle opposant Owen Smith. Mais cette victoire annoncée, à l’ouverture, ce samedi, du congrès annuel du parti travailliste à Liverpool, ne donnera pas le coup d’envoi d’un prochain retour aux affaires du Labour. Au contraire, le parti se traîne à une dizaine de points dans les sondages derrière le parti conservateur et apparaît profondément divisé.

Tout le paradoxe est là. Adoré par les sympathisants travaillistes, Jeremy Corbyn est boudé par l’immense majorité des députés de son parti et surtout par l’électorat britannique qui ne l’imagine pas en position d’occuper un jour le poste de Premier ministre. Un sondage YouGov indique ainsi que 71 % des électeurs (donc pas forcément membres du parti travailliste) qui ont voté Labour aux élections de 2015 ne le feraient plus en cas de nouvelles élections à cause de Jeremy Corbyn.

Vieux sage, sur fond de rajeunissement

L’équation sera difficile à résoudre et ce, en dépit de ses récents appels au rassemblement. Il a dit en blaguant qu’il faisait pousser un petit olivier sur la terrasse des bureaux du parti pour en cueillir des rameaux une fois élu leader. Il y a un an, Jeremy Corbyn s’était présenté à la course au leadership, après la démission d’Ed Miliband laminé aux élections de mai 2015. Il n’avait recueilli qu’in extremis les signatures nécessaires à sa candidature et plusieurs députés ne l’avaient endossé que pour «donner une caution à l’aile gauche du parti».

Le changement des règles d’élection du Labour, qui avait ouvert le vote aux sympathisants, à condition qu’ils payent 3 livres (3,4 euros), avait entraîné un afflux incroyable de corbynistes. Certains étaient évidemment issus de partis d’extrême gauche, mais d’autres étaient des revenants, des déçus du (...)

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