La Corée du Sud veut faire la lumière sur les cas d’adoptions forcées dans les années 70/80
200 000. C’est le nombre de Sud-Coréens qui ont été adoptés en Occident au cours des six dernières décennies, créant ce que l’on considère comme « la plus grande diaspora d’adoptés au monde ». Une histoire qui s’est écrite dans la douleur et dont la « Commission vérité et réconciliation » est chargée de faire toute la lumière. Car il semblerait que dans les années 70 et 80, les gouvernements militaires de Séoul ont mis en place « un système de falsification généralisée des origines des enfants » qui a alimenté un boom de l’adoption à l’étranger.
La Commission vérité et réconciliation sud-coréenne a ainsi été chargée en fin d’année 2022 d’étudier 34 cas d’adoption supposées illégales entre 1953 et le début des années 1990. Deux ans plus tard, elle est finalement chargée d’enquêter sur 20 000 dossiers d’adoption de personnes d’origine coréenne vivant aujourd’hui en Europe, aux États-Unis ou en Australie. Affirmant avoir récemment découvert « de nouvelles preuves » de l’existence de cas de « violations des droits de l’homme », la Commission a demandé « plus de temps » pour mener à bien sa mission.
Demande qui a été acceptée en ce début du mois de septembre par le président sud-coréen Yoon Suk Yeol, qui leur a octroyé jusqu’en mai 2025, reconnaissant la nécessité de « restaurer l’honneur de ceux qui ont été injustement victimisés au cours de notre histoire passée et de ceux qui se sont sacrifiés pour le bien du pays », rapporte l’Associated Press.