Corée du Sud: le système d'adoption de nouveau visé par de graves accusations d'abus et de violences

En Corée du Sud, de nouvelles preuves d'abus et de violence ont été révélées par la Commission de la Vérité et de la Réconciliation, un organisme public chargé d'enquêter sur les abus du système d'adoption coréen. Au-delà des adoptions forcées en falsifiant les livrets de familles, ce nouveau rapport se penche sur le sort des familles séparées de leurs enfants, elles aussi victimes de violences par les centres sociaux.

Avec notre correspondant à Séoul, Célio Fioretti

Au moins 200 000 enfants sud-coréens ont été adoptés à l'étranger depuis les années 1950. Mais depuis quelques années, des preuves sont apparues révélant que les hôpitaux, maternités et agences d'adoption forçaient les parents, principalement des mères célibataires, à abandonner leurs enfants à l'adoption.

Cela dans le cadre d'une politique dite de « nettoyage de la pauvreté » orchestrée par la dictature militaire sud-coréenne dans les années 70 et 80, qui a vu des milliers de personnes chassées des rues et admises de force dans des centres d'aide sociale.

Violation des droits de l'homme

La Commission de la vérité et de la réconciliation a révélé des violations flagrantes des droits de l'homme et un traitement atroce des détenus dans quatre de ces centres. Nombreux ont été contraints de travailler sans rémunération sur des chantiers. Certains sont restés enfermés dans ces centres pendant des décennies.


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