Corée du Sud: le président Yoon inculpé pour insurrection, après sa tentative d'instaurer la loi martiale

Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol est inculpé pour insurrection, annoncent ce dimanche 26 janvier les procureurs en charge de l'enquête, alors que le chef d'État est sous le coup d'une procédure de destitution après sa tentative d'instaurer la loi martiale en décembre dernier. Les magistrats ont assorti leur décision d'un ordre de maintien en détention du chef de l'État.

Yoon Suk Yeol, suspendu par les députés, mais toujours officiellement président, est visé par une enquête pénale pour rébellion, un crime passible de la peine de mort en Corée du Sud.

Yoon Suk Yeol est sous le coup d'une procédure de destitution pour sa tentative d'instaurer la loi martiale. Ce décret n'a duré que six heures, le 3 décembre, avant d'être rejeté par les députés, qui avaient réussi à se réunir en urgence au Parlement. Mais il a plongé la Corée du Sud dans la pire crise politique qu'elle ait connue depuis des décennies.

Interpellé mi-janvier

Yoon Suk Yeol est dans la tourmente pour avoir instauré brièvement la loi martiale le 3 décembre, une mesure choc ayant rappelé les heures sombres de la dictature militaire. Il l'avait alors justifiée par sa volonté de protéger le pays des "forces communistes nord-coréennes" et d'"éliminer les éléments hostiles à l'État".

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Au sein d'un Parlement cerné par des soldats, les députés avaient déjoué ses plans en votant un texte exigeant la levée de cet état d'exception. Mis sous pression par les élus, des milliers de manifestants pro-démocratie et contraint par la Constitution, Yoon Suk Yeol avait dû obtempérer.

Depuis, le président sud-coréen a été arrêté le 15 janvier lors d'un assaut des enquêteurs à la résidence transformée en forteresse où l'ancien procureur était retranché depuis des semaines dans un quartier huppé de Séoul.

Article original publié sur BFMTV.com