Corée du Sud: une loi pour punir les cas de deepfake pornographique

En Corée du Sud, la loi s’adapte à une nouvelle forme de harcèlement : les deepfake pornographiques. Cette législation fait suite aux révélations il y a un mois d'un vaste réseau d’échange de fausses vidéos à caractère sexuel modifié par intelligence artificielle mettant en scène des femmes, cette fois bien réelles, y compris des mineures.

Avec notre correspondant à Séoul, Celio Fioretti

Un vote presque à l’unanimité pour rapidement adapter la loi coréenne à cette forme de harcèlement qui évolue aussi vite que la technologie. Le scandale des deepfake pornographiques avait révélé le manque total de loi dans ce cas de violence sexuelle en ligne, qui n'était donc pas condamnable.

Entre 2021 et juillet 2024, 793 délits liés aux deepfakes ont été signalés, mais seulement 16 personnes ont été arrêtées et poursuivies, selon les données de la police. Les plaintes se sont néanmoins multipliées après l'éclatement du scandale, avec 118 dépôts en seulement cinq jours fin août et sept personnes arrêtées dans le cadre d'une opération menée par la police. Une seule d'entre elles était majeure.

22 000 euros d'amendes

Désormais, la possession, revente et consommation de plein gré de ce type de contenu est sanctionné d’au moins trois ans de prison et de 22 000 euros d’amendes.


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