Corée du Sud : la justice interdit au ministre de la Défense démissionnaire de quitter le territoire

Corée du Sud : la justice interdit au ministre de la Défense démissionnaire de quitter le territoire

La crise politique se poursuit en Corée du Sud. L'ex-ministre de la Défense sud-coréen Kim Yong-Hyun n'a plus le droit de voyager à l'étranger en raison du rôle qu'il a joué dans la tentative de coup de force du président Yoon mardi soir, a indiqué jeudi 5 décembre l'agence de presse Yonhap citant des sources judiciaires.

Les "procureurs du district central de Séoul ont imposé une interdiction de voyage à l'ex-ministre", indique l'agence. Le président avait décrété la loi martiale mardi soir et tenté de museler le Parlement en y envoyant l'armée, avant de faire volte-face quelques heures plus tard sous la pression des députés et des manifestants.

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Pour sa part, Yoon Suk Yeol s'accroche toujours au pouvoir alors que son parti s'est opposé à la motion de destitution qui doit être mise au vote samedi au Parlement.

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Six partis d'opposition ont déposé mercredi une motion en destitution, accusant le dirigeant d'avoir "gravement violé la Constitution et la loi". Cette motion sera soumise au vote samedi à 19h, horaire local, selon l'agence de presse Yonhap.

À la stupeur générale, le président a décrété la loi martiale mardi soir et tenté de museler le Parlement en y envoyant l'armée, avant de faire volte-face six heures plus tard sous la pression des députés et des manifestants.

Le président, très impopulaire, devra aussi faire face à une enquête policière pour "rébellion" a annoncé la police sud-coréenne jeudi. Selon un sondage publié mercredi par l'agence Realmeter, plus de sept Sud-Coréens sur dix (73,6 %) soutiennent la demande de destitution, contre 24% qui s'y déclarent opposés et 2,4 % sans opinion.

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La Confédération coréenne des syndicats, plus importante intersyndicale du pays avec quelque 1,2 million de membres, a elle appelé à une "grève générale illimitée" jusqu’à la démission de M. Yoon, estimant qu’il avait "signé sa propre fin au pouvoir".

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