Coronavirus: Rentrée des classes perturbée en Corée du sud après deux nouveaux cas

par Sangmi Cha et Hyonhee Shin

SEOUL (Reuters) - La découverte mercredi de nouveaux cas de coronavirus chez deux élèves en Corée du Sud a perturbé la réouverture des écoles dans le pays et s'est traduite par le renvoi à leurs domiciles des élèves de 75 lycées, alimentant ainsi les craintes de certains enseignants pour qui cette reprise est prématurée.

La plupart des 2.356 lycées sud-coréens ont cependant été autorisés à rouvrir dans le cadre d'une nouvelle phase d'assouplissement des mesures de restriction destinées à lutter contre le nouveau coronavirus, qui doit concerner l'ensemble des établissements scolaires du pays d'ici au 1er juin.

Le début du second semestre avait été repoussé plusieurs fois depuis mars alors que la Corée du Sud faisait face au premier foyer majeur de l'épidémie hors de Chine continentale, où le virus est apparu en fin d'année dernière. Des cours ont été organisés en ligne.

Mais avec un nombre quotidien de nouveaux cas de contamination en baisse depuis un pic fin février, les enseignants ont pu de nouveau accueillir leurs élèves - avec masques, thermomètres et gel hydroalcoolique comme équipements de rigueur.

Enseignants et élèves doivent porter des masques en permanence à l'exception de la pause déjeuner. Une distance d'un mètre sépare chaque pupitre qui doit en outre être nettoyé régulièrement.

Ces nouvelles règles, dont certaines sont jugées inapplicables, suscitent la crainte chez certains enseignants.

"J'ai la sensation d'avoir une bombe à retardement sur le dos", souligne l'un d'entre eux.

Les relevés de température des enseignants et des élèves sont notés sur un site en ligne et toute personne dépassant les 37,5 degrés Celsius doit rester chez elle.

Si un élève venait à être positif au coronavirus, l'établissement tout entier serait fermé et les cours repasseraient en mode virtuel jusqu'à ce qu'un retour en classe soit considéré comme sûr.

La Corée a fait état à ce stade de 11.110 cas de contaminations pour 263 décès.

(avec Daewoung Kim; version française Jean Terzian et Claude Chendjou, édité par Jean-Michel Bélot)