La Corée du Nord affirme avoir testé un missile balistique doté d'une ogive "super-large"
"La situation militaire et politique dans la région indique que le travail de renforcement de la capacité militaire d'autodéfense doit être une priorité", a déclaré le leader nord-coréen Kim Jong Un, selon des propos rapportés par l'agence KCNA ce jeudi 19 septembre.
La Corée du Nord a affirmé ce jeudi 19 septembre avoir tiré cette semaine un missile de croisière stratégique ainsi qu'un missile balistique tactique capable de transporter une ogive "super-large", a rapporté un média d'État.
Le dirigeant Kim Jong Un a "guidé les tirs d'essai" qui portaient sur "nouveau type de missile balistique tactique Hwasongpho-11-Da-4.5 et d'un missile de croisière stratégique amélioré" a indiqué l'agence de presse officielle KCNA. Le régime nord-coréen, doté de l'arme nucléaire, a procédé à des dizaines de tirs cette année.
Un missile balistique tactique "d'un nouveau type"
Selon des experts, ils pourraient avoir un lien avec la fourniture présumée par la Corée du Nord de munitions et de missiles à Moscou face à l'Ukraine. Les Occidentaux accusent Pyongyang de livrer des armes à la Russie, ce que le régime réfute.
"Le missile balistique tactique d'un nouveau type a été équipé d'une ogive conventionnelle super-large de 4,5 tonnes, conformément à sa conception", a indiqué KCNA. L'armée sud-coréenne avait décrit les tirs de mercredi comme une salve de missiles balistiques à courte portée, qui ont parcouru environ 400 kilomètres.
Le lancement "visait à vérifier la précision de la frappe à une distance moyenne de 320km et la puissance explosive de l'ogive super-large", a précisé ce jeudi l'agence KCNA. Cet essai était nécessaire "pour la sécurité de l'État", selon Kim Jong Un, cité par l'agence.
Signe d'une montée des tentions, la Corée du Nord a déclaré cette année que la Corée du Sud était son "principal ennemi" et a récemment déplacé des armes à capacité nucléaire vers sa frontière.
Elle a récemment renforcé ses liens militaires avec Moscou, avec notamment une visite Pyongyang du président Vladimir Poutine en juin, au cours de laquelle il a signé un accord de défense mutuelle avec Kim Jong Un.