La Corée a déjà été «totalement détruite»

En 1948, le général américain MacArthur avec le Premier ministre sud-coréen Syngman Rhee.

Alors que Pyongyang accusent les Etats-Unis de lui avoir déclaré la guerre, les menaces de Donald Trump proférées à l'encontre du régime de Kim Jong-un rappellent les ravages du très meurtrier conflit entre 1950 et 1953.

C’est un passé en grande partie oublié. Une guerre qui a refait surface ces derniers jours et résonne avec l’actualité des dernières heures. Depuis que Donald Trump a dégainé la menace de «totalement détruire» la Corée du Nord, la guerre de Corée entre 1950 et 1953 est ressortie des archives avec son bilan très meurtrier bien qu’aujourd’hui toujours imprécis : entre 3 et 5 millions de civils et militaires ont été tués dans le pire des conflits de l’après Seconde Guerre mondiale.

A New York mardi, le ministre nord-coréen des Affaires étrangères Ri Yong-ho a d’ailleurs évoqué le spectre d’une nouvelle déflagration guerrière en Asie. «Toute la planète devrait se rappeler que les Etats-Unis sont les premiers à avoir déclaré la guerre à notre pays. […] Nous avons tous les droits de prendre des contre-mesures, y compris celui d’abattre des bombardiers stratégiques américains, même s’ils ne sont pas dans l’espace aérien de notre pays.»

Au début des années 50, les caméras n’étaient pas très répandues, les journalistes n’étaient ni très nombreux, ni embedded au sein des troupes. La Guerre de Corée n’a pas été aussi couverte que le conflit vietnamien entre 1945 et 1975. On a donc un peu oublié que la péninsule avait déjà été «totalement détruite». Pendant trois ans, au gré d’intenses campagnes de bombardement et de violents combats, le front du conflit s’est déplacé à partir du 38e parallèle, allant de l’extrême sud jusqu’à la frontière chinoise. A chaque fois, l’avancée des uns se traduisait par une reculade des autres, laissant les civils à la merci des armées et des opérations de vengeance au sein même des communautés.

Divisions et déchirures

Certes la guerre du Vietnam a profondément divisé le Nord et le Sud, mais on ne dira jamais assez combien le (...)

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