La Corée du Nord dit avoir testé un nouveau genre de "drone suicide"

Kim Jong Un a supervisé samedi le test d’un nouveau type de drones explosifs, sous l’œil des caméras.

Une image explosive. Jumelles à la main, le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a supervisé le test d’un nouveau type de drone explosif samedi, a rapporté un média d’État ce lundi 26 août. Ce nouvel essai a été filmé et photographié par les médias d’État de Pyongyang. Une démonstration supplémentaire de la puissance militaire de la Corée du Nord.

Lors de cet essai, Kim Jong Un a déclaré qu’il était « nécessaire de développer et de produire davantage de drones suicides », en plus des « drones de reconnaissance stratégiques et des drones d’attaques polyvalents », a rapporté l’agence de presse officielle KCNA.

Équipés d’une charge explosive, les « drones suicides » frappent directement des unités ennemies, dans un rayon de quelques kilomètres. Ces armes seront « utilisées (...) pour attaquer toutes les cibles ennemies au sol et en mer », a indiqué KCNA, précisant que tous les drones testés le 24 août « ont correctement identifié et détruit » les objectifs fixés.

Le dirigeant nord-coréen a en outre affirmé que son pays s’efforcerait « d’introduire la technologie de l’intelligence artificielle dans le développement des drones ».

D’après des experts, les drones apparus sur les images des médias d’État de Pyongyang ressemblent à des drones explosifs Harop et Hero-30 de fabrication israélienne et des Lancet-3 de fabrication russe. Pyongyang a probablement acquis ces technologies via la Russie, qui les a elle-même sans doute obtenues de l’Iran, selon ces experts.

« Le drone suicide qui rappelle le Harop peut voler à plus de 1 000 km », souligne Cho Sang-keun, professeur à l’Institut supérieur de science et de technologie de Corée du Sud. Il représente une menace de taille pour la Corée du Sud et ses installations critiques, ajoute-t-il.

En 2022, Pyongyang a envoyé des drones qui ont traversé la frontière intercoréenne, l’armée sud-coréenne n’ayant pu les abattre du fait de leur petite taille, avait-elle justifié.

L’année suivante, la Corée du Sud a lancé un commandement militaire conjoint supervisant les opérations de drones pour faire face à la menace des drones de Pyongyang.

Pyongyang et Moscou sont des alliés de longue date, mais les deux puissances nucléaires se sont encore rapprochées depuis l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022.

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