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Copé veut sa part de victoire

Le patron de l’UMP, fragilisé durant la campagne, entend rétablir son autorité.

Non, Jean-François Copé n’est pas tout seul. Quelques bons camarades se sont dévoués pour proclamer que la bérézina socialiste était aussi, quelque part, sa victoire. C’est ainsi que Brice Hortefeux saluait, dès dimanche soir, le «rôle essentiel» joué par le président de l’UMP dans les succès de la droite aux élections municipales. Parmi les dirigeants du parti, nombreux sont ceux qui jugent pourtant que les candidats de droite triomphent «malgré Copé». Et certainement pas grâce à lui.

Sophisme. Porte-parole officieux de Nicolas Sarkozy, Hortefeux leur oppose ce sophisme : si la droite avait perdu, beaucoup n’auraient pas manqué d’en «faire porter la responsabilité» au président de l’UMP ; il serait donc «normal et logique» de le féliciter pour la victoire.

Dimanche soir, au siège de l’UMP, Copé fêtait le «tsunami bleu» entre deux spécimens sarkozystes hauts en couleurs, Pierre Charon et Nadine Morano. Il y avait aussi le sénateur Roger Karoutchi, qui n’a pas hésité à affirmer que «la grande déferlante des municipales» était le fruit de «la stratégie gagnante de Copé, le premier à dire qu’il fallait nationaliser la campagne».

Jamais avares de nouvelles cruautés, les rivaux du chef de l’UMP constatent, eux, que ce dernier est déjà occupé à réécrire l’histoire. Car à Reims, Amiens, Angers, comme dans de nombreuses autres villes conquises pas la droite, les candidats de l’UMP ont justement eu à cœur de faire une campagne très locale. Beaucoup ont négligé de solliciter le soutien du chef du parti.

Autorité. A l’inverse, certains battus n’ont pas été récompensés de leur étiquette copéiste. C’est le cas de Philippe Tabarot à Cannes, Richard Duvauchelle à Fontainebleau, Yanick Paternotte à Sannois (Val-d’Oise) ou Eric Raoult au Raincy (Seine-Saint-Denis).

Imperturbable, Copé veut saisir l’occasion qui lui est offerte d’affirmer son leadership à la tête du «premier parti de France», lui qui a été (...)

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