Copé dénonce l'absence de «courage politique» des mesures annoncées par Valls

Jean-François Copé, président de l'UMP, le 9 avril à Paris.

Le chef de l'UMP, qui aurait espéré une sortie des 35 heures, a livré un plaidoyer en faveur des fonctionnaires, qui font selon lui office de «boucs émissaires».

Jean-François Copé, le président de l’UMP, a vu «une absence totale de courage politique» dans les mesures annoncées mercredi par Manuel Valls qui ne sont, selon lui, «pas à la hauteur des enjeux».

«Mobiliser tout l’appareil médiatique français comme l’a fait Manuel Valls hier pour en réalité ne rien annoncer de précis, continuer simplement de dire "on va baisser de 50 milliards la dépense publique" en ne donnant aucun détail, et de se cibler uniquement sur le gel des retraites, du salaire des fonctionnaires et des allocations familiales... Ce n’est pas avec ça que l’on va réduire le déficit. On est en train de se moquer des gens», a déclaré Copé sur France 2.

Selon lui, il faudrait «réformer le modèle économique français, réduire le périmètre de l’Etat, repenser la question de l’organisation du temps de travail dans les entreprises, faire une grande réforme des retraites». Mais aussi «une baisse des dépenses publiques : par exemple, en matière de sécurité sociale, de fonction publique, dire que l’on va réformer le temps de travail, que l’on va sortir des 35 heures. Nous ne l’avons pas fait, nous considérons aujourd’hui que c’est, hélas, indispensable».

Or «on n’a rien vu de tout ça. On a vu que le Premier ministre allait geler les rémunérations d’un certain nombre de Français. Voilà comme encore une fois va être payée par les Français une absence totale de courage politique», a-t-il dénoncé. Copé a pris la défense des «fonctionnaires qui font un travail extrêmement difficile, qui sont en plus souvent considérés comme des boucs émissaires alors qu’ils font tourner la maison France. (...) Et on dit on va continuer de vous faire payer le fait qu’une promesse électorale que personne ne comprend va consister à augmenter les recrutements dans l’Education nationale. C’est irresponsable.»

Le Premier (...)

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