COP29: Madagascar et les autres pays neutres en carbone créent le club «G-Zéro»

La forêt de tapia de la région de l'Itasy, à l'ouest d'Antananarivo, a perdu 40% de sa superficie en l'espace de 30 ans.

Aux côtés du Suriname, du Panama et du Bhoutan, Madagascar a lancé ce mardi 12 novembre 2024 à Bakou une alliance que peu d’autres États peuvent prétendre rejoindre : celle des pays neutres ou négatifs en carbone. Les pays de cette coalition baptisée « G-Zéro » se battent maintenant pour la reconnaissance d’un statut officiel et des fonds pour le maintenir, au risque pour Madagascar de perdre sous peu ce précieux rôle de puits de carbone.

Avec notre correspondante à Antananarivo, Pauline Le Troquier

Avec moins de deux tonnes de CO2 par an et par habitant, l’un des taux les plus faibles au monde, un capital naturel riche, une densité de population faible pour la quatrième plus grande île du monde, Madagascar n’a jamais cherché à atteindre la neutralité. Le pays a naturellement toujours absorbé plus de CO2 qu’il n’en émet à l'échelle mondiale.

Et pour Max Fontaine, ministre de l’Environnement, à la tête de la délégation malgache à la COP29, ce statut mérite des contreparties financières. « Cette coalition, c'est aussi [un moyen de] trouver des solutions pour rétablir une certaine justice climatique, assure le ministre. Ce n'est pas normal qu'aujourd'hui, Madagascar, pour diriger certains projets d'adaptation aux effets du changement climatique, soit demandé de s'endetter. Aujourd'hui, ces fonds-là doivent être purement des subventions, des dons, parce que c'est une responsabilité du monde d'aider Madagascar à faire face aux effets du changement climatique. »

Préserver son rôle de puits de carbone


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