COP29 en Azerbaïdjan : Macron absent, qui représentera la France à Bakou ?

Le centre d’information de la Cop29 photographié à Bajou le 10 novembre (Photo by Alexander NEMENOV / AFP)
ALEXANDER NEMENOV / AFP Le centre d’information de la Cop29 photographié à Bajou le 10 novembre (Photo by Alexander NEMENOV / AFP)

POLITIQUE - Un rendez-vous crucial dans un contexte crispé par l’élection de Donald Trump et organisé dans un pays qui concentre les critiques. Ce lundi 11 novembre, la COP29 pour le climat s’ouvre à Bakou, en Azerbaïdjan, où quelque 198 pays doivent s’accorder jusqu’au 22 novembre sur des engagements permettant de limiter le réchauffement climatique. Or, comme expliqué récemment, Emmanuel Macron ne se rendra pas sur place pour représenter la France.

Officiellement, pour des raisons purement formelles. « Il ne participe pas de façon systématique à toutes les COP. Il n’a notamment pas assisté à la COP24 en Pologne et la COP25 en Espagne », soulignait l’Élysée auprès du HuffPost, relativisant toute brouille diplomatique avec le régime de l’autoritaire président Ilham Aliev, sur fond de tensions liées à la situation dans le Haut-Karabakh, dans laquelle Paris soutient l’Arménie. Reste que la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a admis devant le Sénat que le contexte géopolitique n’incitait pas forcément à un déplacement du chef de l’État dans ces conditions.

« Relations complexes », dit Pannier-Runacher

« Nous avons des relations complexes, compliquées, en langage diplomatique, avec l’Azerbaïdjan, et il n’y aura aucun événement auquel participeront des officiels français qui mettraient en valeur d’une quelconque façon tel ou tel élément de la politique azérie », a-t-elle déclaré devant la Commission du Développement durable du Sénat.

Pour autant, pas question pour Paris de rater l’événement. Ainsi, si aucun dirigeant français ne participera au segment de haut niveau (ce qui est une première depuis 2015), la ministre de la Transition écologique prendra l’avion pour Bakou dans un second temps. « Agnès Pannier-Runacher se rendra à la COP à partir du 20 novembre au soir, et elle restera à Bakou jusqu’à la fin des négociations », a fait savoir son entourage en amont de l’événement.

« Elle y va parce qu’il n’est en aucun cas question de faire la chaise vide et parce que la France est entièrement mobilisée et engagée dans les négociations climatiques », a insisté son équipe, précisant que l’objectif de Paris est « de se concentrer sur les négociations », et moins de participer aux discussions de première phase entre chefs d’États ou de gouvernements. Est-ce à dire que la France sera complètement absente de cette première étape ? Pas tout à fait. « La France sera présente au segment de haut niveau, mais à un niveau administratif », nuance le cabinet de la ministre, signifiant par là que la France se passe seulement de représentation politique. « Au niveau des négociateurs, les équipes françaises vont être présentes dans les différents événements qui seront organisés au début de la COP », précise encore l’équipe d’Agnès Pannier-Runacher. Ou comment y être, sans en être.

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