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COP28 à Dubaï: une conférence climat dans une pétromonarchie, comment est-ce possible?

AP - Kamran Jebreili

Le choix des Émirats arabes unis, septième producteur de pétrole brut, pour héberger une conférence dédiée au climat de la planète qui se réchauffe en grande partie à cause de cette ressource paraît paradoxal. Le choix du patron de la compagnie pétrolière nationale pour présider la COP est jugé insensé par beaucoup. Comment en est-on arrivé là ? Des surprises sont-elles permises dans trois semaines à Dubaï ?

La ville balnéaire du golfe Persique accueille du 30 novembre au 12 décembre le rendez-vous « climat » considéré comme le plus important depuis celui de Paris, en 2015. La 28e Conférences des Parties (COP) aura pour première mission de dresser le bilan mondial des efforts de réduction des émissions de gaz à effets de serre promis par chacun des 195 États. Selon le rapport d’étape paru en septembre et qui doit servir de base aux discussions, même si des avancées ont bien été enregistrées depuis une grosse décennie, le compte n’y est pas pour rester sous les 1,5 à 2°C de réchauffement maximal imposé par l’Accord de Paris. Une étude britannique publiée le 30 octobre dans la revue Nature Climate Change revoit même à début 2029, contre 2032, la date à laquelle ce seuil critique serait atteint au rythme actuel. Il faudrait réduire nos émissions moitié de quasi 50% par rapport à 2019 pour tenir le cap.

Cette seule alerte – il y en a bien d’autres, comme le dépassement des limites planétaires ou les records de température qui se succèdent – rend d’autant plus crucial le point d’étape de Dubaï. Or, le choix de cet émirat et du sultan Al-Jaber comme hôtes n’ont cessé depuis janvier d’alimenter le scepticisme, voire le défaitisme, quant aux décisions nécessaires et attendues.

Un sommet climat à Dubaï, pourquoi ça cloche ?


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