COP21 : trois Européens placés en rétention après la manif interdite de dimanche

Un manifestant devant les forces de l'ordre, dimanche, à Paris.

Deux Belges et un Suisse sont retenus depuis lundi à Vincennes. Motif : après leur participation au rassemblement pour le climat place de la République, à Paris, ils représenteraient une «menace grave à l’ordre public».

Après avoir procédé à des placements massifs en garde à vue (plus de 300 personnes) à l’issue de la manifestation interdite à Paris dimanche, les pouvoirs publics ont décidé d’aller encore plus loin en envoyant en centre de rétention trois ressortissants européens, l’un de nationalité suisse, les deux autres belge. Sous le coup d’une Obligation de quitter le territoire français (OQTF), ils représenteraient une «menace grave à l’ordre public» et à un «intérêt fondamental de la société française».

Numa, 24 ans, originaire de Bienne (Suisse), est étudiant en informatique. Il est arrivé à Paris le 28 novembre à vélo. «Sensible aux questions environnementales et climatiques», il a participé à la chaîne humaine déployée entre Oberkampf et Nation, dans le XIe arrondissement, avant de «suivre le mouvement» et de rejoindre la place de la République. «La police a bloqué tous les accès, alors que certaines personnes leur jetaient des projectiles. Moi, j’étais au milieu de tout ça et je ne pouvais pas sortir. J’ai essayé de m’en aller avec un groupe, en mode tranquille, pacifique, mais on a été encerclés par les forces de l’ordre.» Les manifestants sont ensuite interpellés, un à un. «Je me suis laissé faire, raconte Numa. Mais ils m’ont plaqué au sol et fait une clé de bras.»

«Inimaginable»

A l’issue de vingt-quatre heures de garde à vue dans un commissariat du XXe arrondissement, Numa se voit signifier une OQTF, avant d’être enfermé au centre de rétention de Vincennes. «Je rigole de la situation, dit-il. Mieux vaut ça que d’en pleurer. Mais c’est assez inimaginable.» Le jeune homme devait repartir de Paris lundi, en train, pour être de retour à l’université ce mardi.

A ses côtés, un Belge de 32 ans se revendiquant des Anonymous raconte au téléphone avoir subi le (...)

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