COP21: «Un dénominateur commun: l'homme et la planète»

Nalla Samassa

Chaque jour, un acteur de la société civile prend la parole à l’occasion des négociations climatiques. Aujourd’hui, Nalla Samassa, qui travaille pour l’ONG Gret en Mauritanie

«Je travaille pour le Gret (le groupe de recherche et d’échanges technologiques), une ONG française, en Mauritanie. On mène des projets sur l’accès aux services, en appui à plusieurs communes. En milieu rural, on bosse sur l’accès à l’eau potable, aux latrines, à l’énergie domestique ou à l’électricité. On propose des solutions techniques : stations de traitement d’eau, latrines, équipements électriques adaptés aux énergies renouvelables, technologie de fabrication du charbon de typha. En milieu urbain, on tente d’aider à lutter contre l’insécurité via l’accès à l’insertion professionnelle des jeunes, la microfinance. Le changement climatique, on le vit comme jamais. Car jamais on n’a connu autant d’inondations et d’érosion de côtes dans le Sud du pays, jamais autant de sécheresses et d’ensablement dans le Nord. A Nouakchott, par exemple, des nappes phréatiques affleurent à 25 centimètres du sol.

«Ce n’est pas en claquant des doigts que l’on trouvera des solutions, des engagements forts. Il faut donc rappeler aux négociateurs ici qu’ils ont tous un dénominateur commun: l’homme et la planète. L’avenir de l’homme sur la planète. Et que si on ne partage pas de plus en plus les ressources, on partagera de plus en plus les malheurs. Il faut aussi, que derrière le mot différenciation, les pays riches comprennent que les pays les plus pauvres sont les plus vulnérables et que les plus démunis souffrent au quotidien dans leur mode de vie. Et qu’ils nous aident via des transferts de technologies et de l’appui technique.

«Pourquoi, alors qu’on bénéficie des plus forts taux d’ensoleillement, on n’a toujours pas d’énergie? Pourquoi meurt-on encore de soif alors qu’il pleut suffisamment, mais que l’on n’a pas les moyens techniques pour mieux irriguer, mieux cultiver, mieux faire pâturer? Les Etats développés (...)

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